96,6 milliards DA de chiffre d’affaires

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Ces chiffres ont été révélés par Salah Cherouana, P-DG de Naftec, lors d’une conférence de presse consacrée au bilan de la société, qui s’est déroulé au siège de la Sonatrach, en présence de Mohamed Meziane, P-DG de Sonatrach et du secrétaire général du ministère de l’Energie et des Mines. L’année écoulée revêt également un aspect particulier pour le raffineur algérien qui s’est lancé dans plusieurs chantiers stratégiques pour sa mise à niveau et son développement. « Les axes les plus importants concernent la réhabilitation de l’outil de production et son adaptation aux évolutions en termes de spécifications des produits, la mise à niveau de la ressource humaine et son adaptation aux nouvelles technologies, la sécurité des installations et des personnes, la préservation de l’environnement, la promotion de l’emploi et enfin la mise en place des systèmes du management de la qualité », résume le premier responsable de Naftec. 1,3 milliard USD pour la mise à niveau des raffineriesAinsi, sur le plan de la mise en œuvre du programme de rénovation, d’adaptation et de développement des raffineries, plusieurs contrats ont été signés avec des partenaires étrangers, à l’exemple de celui qui lie Naftec au Belge Honeywell depuis novembre 2004, pour la modernisation de l’instrumentation de la raffinerie d’Arzew.Le programme de réhabilitation et modernisation des raffineries intègre aussi l’augmentation des capacités de traitement des raffineries de Skikda à hauteur de plus de 20% et d’Arzew à environ 30%. A cet effet, l’investissement consenti par Naftec est de l’ordre de 1,3 milliard USD.

157 000 tonnes de lubrifiants en 2004La filiale de Sonatrach a traité, en 2004, 18,8 millions de tonnes de pétrole brut, soit 91% de ses objectifs annuels. L’année dernière a aussi enregistré 157 000 tonnes de lubrifiants, représentant 16% des prévisions 2004. Quant à la production de bitume, elle s’est élevée elle, à près de 264 000 t soit 78% des prévisions en raison des contraintes techniques et de marché. « La faible production des aromatiques est due essentiellement aux contraintes techniques qui figurent en priorité dans le programme de rénovation et également en raison de la maximisation des essences pour répondre à l’accroissement de la demande du marché national », notera M. Cherouana. Il est à rappeler que le bitume, les lubrifiants, les aromatiques, le carburant jet sont des produits libres et donc concurrentiels.

7,2 millions de tonnes de gasoil supplémentaires Sur les 18,3 millions de t de produits, le marché intérieur a consommé 8,6 millions t, soit 101% des prévisions 2004 et une hausse de 4% par rapport aux réalisations 2003, engrangeant un chiffre d’affaires de 88,6 milliards DA (+5% par rapport à 2003). Le gasoil a vu sa consommation augmenter de 9% et l’essence super de 5%. La consommation du diesel est due à la forte diésélisation du parc automobile national, tendance qui semble se maintenir malgré les incitations à la consommation des carburants propres. M. Cherouana a assuré que l’outil de raffinage national répond aux besoins en mazout du marché local, et la situation n’ira qu’en s’améliorant. En sus des capacités des raffineries existantes qui seront augmentées, une nouvelle raffinerie, dont la production sera importante, est prévue. En tout, ce sont 7,2 millions t de gasoil supplémentaires qui seront disponibles. Concernant le chiffre d’affaires lié à l’activité exportation, il est de 859 millions DA pour 27 000 t d’huiles de base exportées. L’exercice comptable de l’année dernière s’est soldé par un résultat net d’exploitation positif de 3,8 milliards DA, soit plus 1,7 milliard DA par rapport à celui de 2003. A propos du chapitre management de la qualité, l’avancement dans les délais du projet de mise en place dudit système a atteint 75% à ce jour.

Un emprunt obligataire en 2006Naftec compte emboîter le pas au groupe Sonatrach et sa filiale Sonelgaz, en ayant recours au marché financier pour lever des fonds dans le but de financer ses programmes d’investissement en lançant un emprunt obligataire au second semestre de 2006. C’est ce que nous apprend le premier responsable de cette société. La filiale de Sonatrach prévoit également, selon son P-DG, de produire des huiles semi-synthétiques afin de « répondre aux besoins spécifiques des nouveaux véhicules arrivant sur le marché algérien ». « La nouvelle loi sur les hydrocarbures interpelle Naftec »Naftec, à en croire son premier patron, est concernée directement par deux articles de la nouvelle loi sur les hydrocarbures, entrée en vigueur récemment. Ce sont les articles 8 et 9, qui « interpellent » le raffineur algérien sur « l’ouverture du marché algérien à d’autres raffineurs et opérateurs qui peuvent s’installer, et sur la concurrence qui en découlera », ainsi que sur le prix des produits sur le marché, qui doivent inclure, selon les dispositions de l’article 9, les nouveaux investissements et ceux déjà existants et autres coûts. « Cette nouvelle loi nous assure une marge intéressante », soutient M. Cherouana.

Elias Ben

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