C’est vers onze heures du matin que la Protection civile d’Aïn El Hammam a été appelée pour intervenir sur un chantier de construction situé sur la route nationale, au lieudit Tachekirt. Sur place les pompiers ont eu à dégager deux ouvriers coincés sous une bétonnière qui s’était renversée quelques instants auparavant. Après leur avoir prodigué les premiers soins, les éléments de la Protection civile ont procédé à leur évacuation vers l’hôpital d’Aïn El Hammam. Si l’un d’eux s’en est tiré avec quelques ecchymoses seulement, son camarade se plaint des membres inférieurs dont l’un semble fracturé. Cette fois la chance a été de leur côté car ils auraient pu perdre la vie si des organes vitaux avaient été touchés. Notons que c’est sur cette même route qu’un manœuvre a été fauché par un fourgon la semaine dernière, un accident qui lui a valu une hospitalisation pour blessures à la hanche. Nous ne parlerons jamais assez de la sécurisation des chantiers. Des accidents de ce genre arrivent fréquemment sans pour autant que des dispositions soient prises pour assurer la sécurité des ouvriers. Dans aucun chantier nous ne trouvons de casque et encore moins de protection. Les maçons et leurs aides travaillent avec baskets et jean sans se soucier des risques encourus. Nous les voyons souvent faire les acrobates sur des échafaudages de fortune, à une dizaine de mètres au-dessus du sol, sans barrière de protection. L’absence de filet met aussi en danger les passants, lesquels risquent de recevoir sur la tête divers objets. La situation des ouvriers du bâtiments est identique quel que soit leur employeur. Que ce soit chez des particuliers ou dans des entreprises privées, la plupart d’entre eux sont recrutés pour travailler au noir, donc sans assurance sociale. Lorsqu’un accident arrive, on invoque la fatalité alors que beaucoup de désagréments auraient pu être évités si les dispositions stipulées par la loi avaient été prises au moment opportun.
A. O. T.
