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Véritable rush !

“L’an passé à la même période se souvient une résidante de Lakhdaria, j’ai vu de mes propres yeux des gens acheter 200 g de pommes de terre en raison du prix astronomique, 70 DA/kg pratiqué sur ce tubercule”. Mais selon elle toujours, “ces prix abordables enregistrés en juin et juillet vont incessamment augmenter avec l’approche du Ramadhan”. Il est tout à fait normal que l’on s’inquiète du prix de ces produits devenus la “roue de secours” des bas revenus, et inévitables dans la préparation de la “popotte” quotidienne, après un long hiver, qui aura duré deux saisons entières, provoquées par la montée en flèche du prix des légumes secs, des produits très prisés en hiver. Alors, pour mieux s’informer du cours de légumes fraîchement cueillis, il n’y a pas mieux que d’aller sur le marché de Lakouir, un lieu réputé à Lakhdaria pour la commercialisation de ces produits agricoles. “Souk Lakouir, tente d’expliquer notre interlocutrice, n’est en tout et pour tout que ce mur d’enceinte du stade communal sur lequel les vendeurs ont fixé leurs étals”, poursuivant : “Les clients qui viennent ici savent que s’ils n’achètent pas chez l’un, ils le feront chez l’autre”. Ces affirmations contredisent certains avis, disant qu’une concentration sur une même activité, donne lieu à une concurrence acharnée entre ceux-ci, et plus tard une extinction à petit feu du créneau. Aussi, le flux quotidien des petites bourses vers Souk Lakouir est pour l’acheteuse “dû au fait qu’ils ne campent pas sur leur position, tenez… on affiche 40 DA l’unité de pastèque, mais je pourrais l’avoir pour 30”.

En tout cas, c’est fou ce que cela grouille de monde à Souk Lakouir, surtout devant les carreaux exposant les amas de tomates proposés à 12 DA/ kg, la pomme de terre à 15, et le poivron 2e choix à 40. D’autres, font la “queue” devant les points de vente présentant la pomme jaune de variété Hanin estimée à 50 DA/kg, le piment à 60, et la courgette à 35. Mais ces bas prix n’expliquent pas, à eux seuls, cet engouement des grands jours, il y a bien une raison qui pousse vers ces lieux les ménages de Lakhdaria en ce début du mois d’août, une remarque d’ailleurs que partage la femme préoccupée par ses courses : “Ces légumes, une fois passés au mixeur iront tout droit au congélateur horizontal, où ils seront gardés jusqu’au mois de Ramadhan”.

A. Chérif

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