La Dépêche de Kabylie : Peut-on connaître les clubs qui sont affiliés à la Ligue de Béjaïa ?
Youcef Khelifi : Au mois d’août 2008, la ligue de boxe de la wilaya de Béjaïa renferme 14 clubs avec 2 nouveaux qui animeront les rings à partir de cette saison. Nous avons plusieurs clubs qui ont récolté de très bons résultats tels la JS Timezrit, le BC Béjaïa, la JS Akbou, la SRB Tazmalt et le MB Bejaia sans oublier de signaler le travail de formation qui se fait chez certains teams, tels Ait Rzine, US Akabiw, Tiwizi, Sidi Ayad, Seddouk …
En parlant de formation, peut-on dire que notre wilaya dispose d’une relève ?
Je suis très confiant pour l’avenir de la boxe à Béjaïa, pour preuve nous avons plusieurs internationaux, dans toutes les catégories, qui peuvent s’éclater à tout moment, il suffit d’un peu plus de considération. On peut citer les Kenzi, Moussaoui et Ziani au sein de la sélection nationale cadette, Bouamara, Benbouaziz, Benhmimi et Bouzeraa en juniors, Bessah, Goumeziane et Iken en seniors alors que chez les filles, nous avons Chaâlal, Djermoune, Cheklat, Mechemeche et Lahlah.
Cette relève dispose-t-elle de moyens pour s’épanouir ?
C’est le fond du problème. Que faire avec 18 millions de centimes comme subvention de la DJS, vraiment, c’est du mépris. Au lieu d’encourager une ligue qui s’est classée première à l’échelle nationale, nos responsables nous jettent des miettes, c’est honteux.
L’APC de Béjaïa,qui est à remercier, nous a octroyé 20 millions pour l’organisation du championnat national cadets du mois de mars dernier ainsi que son engagement et son assistance lors du Championnat du monde espoirs, combat de Chebbih, qui s’est déroulé ici à Béjaïa.
Deux ex-champions du monde militaire sont désignés comme DTS au sein des nouveaux clubs, peut-on dire que c’est une nouvelle ère qui commence ?
Effectivement, Kamel Abboud est DTS au sein du CR Mellala alors que Azziz Khouchene, lui par contre est désigné au club de Gouraya. Le but principal de cette opération est la promotion de la boxe, je profite de l’occasion pour remercier les responsables des deux clubs pour ce geste envers deux monuments de la boxe nationale en espérant que les jeunes profiteront au maximum de leurs longues expériences. La Ligue de Béjaïa s’est penchée sur un autre créneau, la promotion de l’arbitrage, en formant une pléiade d’arbitres capables de relever le défi à l’image de Nadir Salhi, arbitre national et Belakhdar Farès comme juge arbitre continental sans oublier les jeunes arbitres tels Amrouche et Boudrahem qui sont promus à un avenir radieux dans ce domaine.
Le volet infrastructure est très important en boxe, quel est l’état des lieux au niveau wilayal ?
La majorité des salles sont réglementaires sauf celle de Tazmalt et Béjaïa (la salle Amirouche).
Concernant celle de Sidi Soufi, les élus locaux ont proposé des solutions pour régler définitivement le problème de cette salle. Nous demandons à ces responsables d’ouvrir une salle en Haute Ville car cette région est abandonnée du côté infrastructure sportive. Les autorités locales doivent mettre les moyens nécessaires pour la promotion de cette discipline, car ce n’est pas normal que le budget de la Ligue d’Alger (classée 4e) soit 20 fois plus que le nôtre alors
qu’on s’est classé premier à l’échelle nationale.
Dernièrement, le wali de Béjaïa a récompensé les lauréats sportifs, quel est votre avis ?
Je remercie le wali pour cette cérémonie, c’est la première en 5 ans. Dommage qu’on n’ait pas associé les autres médaillés et leurs entraîneurs. L’idée est à encourager. Je profite pour lancer un appel à toutes les bonnes volontés pour nous aider à organiser un jubilé pour notre ex-champion d’Afrique, Kenzi A/Hani, qui aura lieu le 9 octobre 2008. Il ne faut pas oublier qu’il s’est classé 5e au Championnat du monde et 18 fois champion d’Algérie, il mérite un jubilé à sa dimension.
Je vous laisse le soin de conclure….
Je termine par un appel urgent aux personnes qui ont promis un logement, en ma présence, à la famille du père spirituel de la boxe bougiote, feu da Mahmoud. Qu’ils tiennent leur promesse car sa progéniture est dans le besoin. A la famille de la boxe de préserver cette sérénité qui nous a programmé d’être les meilleurs, de mettre de côté les rancoeurs et les intérêts personnels pour nous permettre de continuer de l’avant, persévérer et avoir des meilleurs résultats. Que la DJS aide la discipline et ne pas regarder aux personnes.
Propos recueillis par Zahir Hamour