Fin de cavale pour Makhlouf Abou Myriam et ses acolytes

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Avec l’appui d’une équipe du service de l’identité judiciaire, dépêchée par le Laboratoire scientifique de la police depuis la capitale, les éléments de la SWPS et des représentants de l’ANP suivent l’opération de près. Jusqu’à hier en fin de journée, aucune information fiable n’a filtré sur l’évolution des identifications, encore moins sur les résultats des autopsies. Des sources sécuritaires avouent à ce propos, que les 12 corps récupérés sont calcinés et déchiquetés ce qui rend les identifications encore plus compliquées. Nos sources ajoutent aussi qu’il serait imprudent, voire impossible, d’avancer des noms avant deux ou trois jours, mais tout en confirmant que parmi les douze corps figurent certainement des éléments faisant partie de l’état-major de Katibat Ennour qui active, désormais, sur tout le territoire de la wilaya de Tizi-Ouzou.

C’est en somme la seule confirmation qu’on a pu “arracher” auprès des services de sécurité, lesquels se sont appuyés sur l’important lot d’armes et de documents retrouvés sur les terroristes pour avancer des conclusions aussi formelles. Des conclusions, ajoutent nos sources, qui ne concernent en aucun cas le sort de Abdelkahar Benhadj, le fils de Ali Benhadj, que plusieurs sources avaient cité comme faisant partie des 12 terroristes éliminés le week-end dernier. Certes, le nom de “Mouaouia” a été cité avec insistance durant tout ce week-end, mais aucune source n’a été en mesure de confirmer l’information. Ce qui est sûr, par contre, c’est que Katibat Ennour, celle considérée comme étant la plus active et la plus redoutable du pays, se trouve depuis l’attentat du 3 août dernier, sérieusement ébranlée. En sus des dizaines d’éléments qu’elle a perdus depuis le début de l’année en cours, cette phalange a subi un véritable coup de massue avec la mort de Sehari Makhlouf, le kamikaze qui a foncé sur le siège de la Sûreté urbaine de Tizi-Ouzou le 3 août dernier. Ce terroriste, connu sous le sobriquet de “Abou Myriam”, faisait partie des décideurs de l’ex-GSPC à Tizi-Ouzou et les raisons qui l’ont poussé à commettre lui même l’attentat suicide de Tizi-Ouzou demeurent mystérieuses. Quoi qu’il en soit, c’est Katibat Ennour, celle qu’il dirigeait avec quelques acolytes, qui va accuser le coup. Une katibat, il faut le rappeler, qui a concentré toutes ses activités et tout son effectif dans la wilaya de Tizi-Ouzou depuis le dernier “remaniement” opéré à la tête de l’ex-GSPC, il y a un peu plus d’une année, laissant le soin à Katibat El Farouk de semer la mort dans la wilaya de Bouira. La phalange “Ennour” est derrière tous les attentats terroristes perpétrés à Tizi-Ouzou depuis 2007. Ayant à son actif près de 80 éléments, sa capacité de nuisance a pu se prolonger jusque dans les wilayas de Boumerdès et Alger. Ce même Sahari Makhlouf, originaire de Kouba et âgé d’à peine 35 ans, est l’instigateur direct de plusieurs attentats dans la capitale, dont notamment celui qui a ciblé le siège de l’ONU et du Conseil constitutionnel à Ben Aknoun. Il est également derrière l’attentat à la voiture piégée qui a soufflé le célibatorium de la sûreté de daïra de Mâatkas le 10 novembre 2007. Avec sa mort, et celle de ses 12 acolytes, la Kabylie peut espérer un peu de répit.

Omar Benmohamd

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