La Fête du tapis, un carrefour d’échanges pour les artisans

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Parmi les hôtes d’Aït Yahia, installés dans le pavillon réservé à l’exposition périphérique, nous rencontrons des artisans originaires de wilayas aussi éloignées que Tamanrasset, Ghardaïa, Tlemcen, El Oued ou Adrar. Ils nous arrivent avec toute une panoplie d’objets d’art aussi beaux que variés. Une visite à travers les stands nous édifiera sur la diversité et la richesse de notre patrimoine artisanal. Les exposants de la wilaya de Ghardaïa sont, de loin, les plus nombreux, après ceux de Tizi Ouzou. Cinq stand sont occupés par une dizaine de personnes originaires de Metlili. Le tapis de Ghardaïa y occupe une place de choix aux côtés des robes traditionnelles de cette même région. De menus objets de fantaisie faits à la main, ornent les tables. L’œil averti des connaisseurs ne manquera pas de remarquer les produits de Oued Souf, de Tlemcen ou plus près de chez nous, des Ouadhias ou de Tazmalt. De qualités différentes, les tapis, suivant leur origine, se négocient à des prix allant du simple au double. Les salles réservées au produit d’Aït Yahia sont incontestablement celles qui attirent les regards et retiennent plus longtemps les visiteurs admiratifs devant la finesse des produits locaux tels les “aâvan”, les “akhellal” ou les “ââdhil”. Nous découvrons par ailleurs, le burnous “louber” en poils de chameau, à Médéa, alors qu’à Oued Souf, en plus du tapis en laine, les exposants mettent en évidence le burnous féminin, un vêtement peu connu chez nous. Le va-et-vient des exposants, se rendant mutuellement visite, est une preuve de cette ambiance de convivialité et d’échanges qui règne dans cette base de vie où différentes communautés sont appelées à cohabiter une semaine durant.

A. O. T.

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