Dans le cadre de la politique du renouveau de l’économie agricole, le ministre de l’Agriculture et du Développement rural, Rachid Benaissa a réuni hier les inspecteurs vétérinaires et phytosanitaires des wilayas, ainsi que les contrôleurs des postes frontaliers, au niveau de son département, dans le but de les secouer, les responsabiliser et les sensibiliser à accompagner et sécuriser les agriculteurs et les éleveurs. « Nous ne voulons pas de consultants mais nous recherchons des acteurs pour renforcer leurs capacités en matière de prévention afin de lutter contre les fléaux », a indiqué le chef du département tout en s’adressant aux inspecteurs vétérinaires et aux phytosanitaires. Lors de cette rencontre, le premier responsable de l’Agriculture et du Développement rural a confirmé que les discussions avec les parties concernéess sont encore ouvertes concernant le statut des vétérinaires fonctionnaires de l’administration publique, tranché par la loi de finances et le statut de la Fonction publique, en indiquant que « la corporation sait que le sujet est pris en charge.» Dans le même ordre d’idées, le ministre a donné ses instructions à l’ensemble des inspecteurs vétérinaires, phytosanitaires et contrôleurs des postes frontaliers de veiller sur la création des unités de service de protection sanitaire pour les jeunes et les former en précisant que « les jeunes veulent prouver leur compétences, ne leur barrez pas la route ». « Le réseau de veille sanitaire doit être à jour », a-t-il ajouté. En outre, il a souligné que les vétérinaires au nombre de 10 000 : 4 500 vétérinaires praticiens dont 1 300 fonctionnaires doivent se mobiliser pour le renouveau de l’économie agricole. Le véritable soutien aux agriculteurs, selon lui, est le soutien pour la formation, de la technologie, la protection et le renforcement des ressources humaines et techniques pour le développement agricole. Il dira à ce sujet que “le plus important pour nous c’est la mise en œuvre de cette dynamique pour aider et sensibiliser ces acteurs porteurs de richesse.” M. Benaissa a tenu à rappeler que la mise en œuvre du système de régulation des produits agricoles de large consommation (Syrpalac) a pour vocation d’intervenir au cas où le marché subit des perturbations des prix, et non de gérer ledit marché. Interrogé sur l’indemnité des agriculteurs affectés par la sécheresse, le premier responsable de l’Agriculture et du Développement rurals a affirmé que ces agriculteurs seront indemnisés après une évaluation de leurs pertes. Par ailleurs, et s’agissant des 100 000 places abandonnées par les exploitants au niveau des étables pour manque de moyens, il a fait savoir qu’il compte recourir au crédit RFIG afin de mettre en place tous les moyens nécessaires pour que ces exploitants récupèrent leur travail.
Lemya Ouchenir