Il ne se passe pas une seule journée sans dénombrer 3 à 4 accidents, ceci bien avant la saison estivale. En effet, et à partir de la mi-juin, il faut s’attendre malheureusement à une surcharge de la RN 9, Bgayet-Sétif, ce qui risque à coup certain d’engendrer un nombre important d’accidents. Des milliers de vacanciers venant des wilayates environnantes telles, Sétif, BBA, M’sila, Batna, Constantine et Oum El Bouaghi, sillonneront «clopin clopant» cette infrastructure considérée comme l’une des plus mortelles au niveau national. La descente «infernale» commence au niveau du tunnel de Kherrata où il est relevé une moyenne de 200 accidents par an dont un pourcentage considérable se situe pendant la saison estivale. La route sinueuse et étroite traverse un relief assez accidenté que beaucoup de citoyens venant d’autres contrées du pays ne connaissent pas. L’état de la route n’est également pas fait pour arranger les choses. Des villages à l’image de Bordj Mira, Darguina, Ait Anane, Souk El Tenine, Aokas et Tichy sont situés tout au long de la RN 9 et là, plusieurs personnes notamment des enfants se font écraser par certains «chauffards» sans scrupule, en majeure partie jeunes se trouvant souvent en état d’ébriété. Des stationnements à l’emporte-pièces en passant par un nombre impressionnant de poids lourds, sont d’autres critères qui mènent à des tueries gratuites. L’autoroute Bgayet-Souk El Tenine est malheureusement entrecoupée au niveau de Tichy, ce qui laisse entrevoir de longues files de bouchons. C’est dire l’absence de dispositions prises en matière de sécurité des citoyens. Nous avons omis de parler de ces centaines de motos qui traversent les paisibles villages tout en actionnant des bourdonnements à couper le souffle. Aussi il est constaté tout au long de la RN 9 un manque flagrant de signalisations, et pour clôturer cette «cohue bohue», de nombreux animaux «entrent en scène» déambulant sur le même tronçon. Les habitants des villages, jouxtant la RN9, ne cachent pas leur stress à l’approche des grandes chaleurs, «c’est la saison des fous du volant et nous avons surtout peur pour nos enfants», dira un habitant de Darguina.
A. Nabet
