“Je viens de réaliser un grand rêve”

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Vous aviez des larmes aux yeux à la fin du match de classement, c’était dû à quoi?

C’est la première fois de ma vie que je ressentais une aussi forte émotion, vraiment ça venait de l’intérieur et c’était difficile de la retenir. C’est une réaction instantanée après une aussi brillante victoire. Vraiment je déborde de joie car je viens de réaliser un grand rêve, celui de monter sur le podium des Jeux Olympiques.

Des cinq combats disputés, quel a été le plus difficile ?

Certainement celui des 1/2 finale, je n’ai pas pu tenir tête à la championne olympique en titre, surtout qu’elle a eu droit à un grand soutien de son public. Contre la Luxembourgeoise et la Sénégalaise, j’ai pu gérer et contrôler la partie. Contre la Sud-Coréenne, c’était un peu plus difficile car j’ai tardé à entrer dans la partie, peut-être la peur de perdre à un pas du podium.

Pendant le match de classement, je me suis donné à fond, je n’avais pas le droit à l’erreur car j’étais trop proche du sacre. J’ai bousculée la kazanienne dès le début, ce qui m’a facilité la tâche et m’a donné des ressources pour mieux contrôler la partie et Dieu merci, j’ai pu réaliser mon rêve

Votre force sur un tatami est bien le tigoroma et le katagoroma, non !

La base du judo est le kumikata, celui qui arrive à maîtriser son adversaire aura le gain du match.

Contre la Chinoise, je n’ai pas pu trouver les ressources nécessaires pour m’imposer, c’était difficile de trouver des failles chez elle, peut-être qu’elle me connaît bien. Ma meilleure prise est bien le tigorama, car je le maîtrise convenablement, ma taille y pour quelque chose.

Peut-on dire que vous avez atteint votre objectif ?

Pour être franche avec vous, je visais encore plus haut, au vu des résultats que j’ai enregistrés lors de cette saison sportive. Mais, dans l’ensemble, je suis satisfaite de cette première médaille de bronze. J’espère qu’elle ouvrira d’autres voies de succès à l’Algérie dans ces Jeux Olympiques.

Vous êtes la première judoka africaine à monter sur un podium, quel est votre secret?

Il n’y a que le travail qui paye, je me suis bien préparée pour ces joutes car je voulais faire mieux qu’à Athènes.

J’ai fait un serment au début, représenter dignement mon pays, El Hamdoullah j’ai réussi à monter sur le podium

Je vous laisse le soin de conclure…

Je dédie cette médaille à tout le peuple algérien, à mes parents à El Kseur, mon entraîneur, Ferhat Chaâlal, à toutes les personnes qui m’ont aidé à réaliser cet exploit et à votre journal bien sûr.

Propos recueillis par Zahir Hamour

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