A l’entendre, il est difficile de croire qu’un artiste pourrait tenir des propos pareils contre un ami et un frère qui avait vécu avec lui des années durant dans le domaine artistique au vu qu’un véritable artiste parle de son art, s’exprime dans ses chansons. A ce propos je cite, à titre d’exemple, Lounis Aït Menguellat qui reste un exemple-type d’un chantre respectable et respecteux. D’ailleurs, je le respecte beaucoup. S’agissant de la véracité des propos tenus par Loualia dans les colonnes de la Dépêche de Kabylie, il n’est un secret pour personne et notamment nos amis et les habitants du village “Feldan” que ceux-là relèvent de purs canulars. Il n’est pas question ici de me verser dans l’insulte, car je préfère me consacrer entièrement à la composition, à l’écriture des textes, bref à la chanson. je porte à la connaissance des fans du groupe “Idurar” que j’ai composé plus de 150 chansons. Aussi et comme je suis généreux de nature, j’ai enregistré toutes mes compositions musicales au niveau de l’ONDA au nom de Loualia pour l’aider dans sa vie courante parce qu’il était toujours sans travail et son génie résidait dans la chanson et l’animation des soirées. Nos relations commençaient à prendre une autre tournure en été 2007 au cours d’une fête familiale organisée par Loualia à Akbou et à laquelle beaucoup s’artistes avaient été invités. A ce jour j’ignore les raisons qui l’avaient poussé à ne pas inviter un ami, un frère et un compagnon de parcours qui a partagé 30 ans avec lui. Le seul grand absent à cette fête était bien évidemment moi : Kaci Boussaâd.
Durant cette fête tous les invités s’interrogeaient sur les raisons de mon absence et Loualia les avait menacés d’exclusion s’ils s’entêtaient dans leurs logique interrogatives. Les témoins de ces fâcheux évènements sont toujours là et surtout l’organisateur Omar Akfadou. Par l’entremise de ce dernier et de mes amis j’ai fermé l’œil et j’ai répondu présent quand Loualia avait besoin de moi pour le dépôt de son dossier de visa. Quand j’ai voulu le contacter pour m’enquérir de la date de son départ, grande fut ma surprise lorsque j’ai su qu’il n’était plus en Algérie. Ma raison a encore une fois triomphé. En date du 01/05/2008 nous avons participé à un gala à l’université de Béjaïa, là il avait refusé de m’adresser la parole sur scène. Une fois homme à homme je l’ai interrogé sur les raisons et il était d’un silence de marbre à ce propos et je lui ai parlé en outre à l’instant même de l’enregistrement et sa réponse fut comme suit : “Je ne suis pas prêt, je te contacterai”. Passons. J’ai attendu un mois et demi et je n’ai pas entendu un mot de sa bouche ; alors, j’ai décidé de prendre contact avec un studio et entamer l’enregistrement. Dieu merci, je suis toujours fidèle au style du groupe “Idurar” et le public est là pour en témoigner.
Pour mettre au clair et de même informer l’opinion sur l’incident de 1990 évoqué par Loualia, je le résume comme suit : de retour de France j’ai rendu visite à mon compagnon pour le tenir au courant du nouvel album mais sa réponse était en ces termes : “Ne viens pas chez moi et je ne viendrai pas chez toi.” S’agissant de mon frère que Loualia a aussi évoqué, il a décidé de son propre gré de mettre un terme à sa carrière artistique et se retirer de la scène. Comme je ne suis pas rancunier, je conseille à mon ami Loualia de cesser de courir derrière les journalistes et qu’il ait le cran de prendre une plume et un instrument pour composer des chansons.
Pour conclure, je dirai qu’étant un artiste répugnant toutes les obscénités et respectant son public, voire tous les citoyens, je leur promets au passage du nouveau et je vous donne en exclusivité son intitulé : “La cigale”.
Kaci Boussaâd