Les pharmacies de Tizi-Ouzou manquent de 150 médicaments !

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Les malades chroniques, et plus particulièrement les diabétiques et les hypertendus, sont les premiers à en faire les frais. En tout, ce sont pas moins de 150 médicaments à large consommation qui ont brusquement disparu des étagères. La plupart de ces marques, et c’est là où réside le vrai problème, ne disposent pas de médicaments génériques ( de substitutions) parce que fabriquées à base de molécules-mères. Autre conséquence de la pénurie, les médicaments génériques proposés actuellement à la vente ne répondent à la forte demande des clients ni en qualité ni en quantité. Certains médicaments, a-t-on appris, ne sont plus commercialisés depuis… 16 mois. Sur plusieurs dizaines de marques “disparues”, les pharmacies et les clients citent quelques-uns, considérées comme les plus prisées. Il s’agit, notamment, de l’Insulatard, une forme d’insuline destinée au traitement direct du diabétique, Celestene injectable, un corticoïde très recommandé après les lourdes interventions chirurgicales, le Sintrom pour les maladies cardiaques, le Rowasa en comprimés pour le traitement du colon, la Synthocinou, très conseillée pour les accouchements, le Microval en comprimés pour l’allaitement… etc.

Et ce n’est qu’une liste nominative de certains produits manquants, car la liste complète peut aisément occuper une page entière de journal. Mais ce qui est encore plus déconcertant dans cette histoire de pénurie, c’est que personne, y compris les pharmaciens, n’arrivent à l’expliquer avec certitude. Certains nous ont parlé de ruptures soudaines de stocks chez les grossistes, d’autres évoquent la main du ministère qui, en optant pour la distribution au compte goûttes, vise à booster la vente des médicaments génériques. Mais d’après des interlocuteurs très au fait des dessous du secteur, c’est au niveau des importations que le problème réside. Pour des raisons pas tout à fait claires, la régularité des importations de médicaments vers l’Algérie a essuyé de véritables coûps d’arrêt.

Ahmed Benabi

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