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“Le Calpi n’est pas une agence immobilière !”

Ali Bouguera, le wali de Bouira, a présidé la semaine dernière au niveau de la salle des réunions du siège de l’APW une séance de travail en présence des directeurs de l’exécutif, les membres de la commission de wilaya chargée du suivi et de la promotion de l’investissement (Calpi) et des investisseurs ayant bénéficié de projets dans le cadre du Calpi. Lors de cette réunion, le premier magistrat de la wilaya a établi un bilan peu reluisant sur l’état des investissements dans la wilaya. Un bilan d’activités plutôt timide si l’on se fie au rapport dressé par la commission du Calpi. Ainsi et sur les 597 projets recensés par cette commission, 77 sont achevés, 90 autres en cours de réalisation et 430 autres pas encore lancés. Ces derniers à eux seuls représentent 70% de la totalité des projets. Hormis cela, des projets d’investissement dont les travaux ont été lancés ne sont pas encore achevés, et ce malgré l’expiration des délais impartis à leurs réalisation. Au vu de cette situation d’un investissement pataugeant, la tenue de cette réunion s’est imposée d’elle-même. Une occasion offerte à la fois aux nombreux investisseurs pour exposer leurs problèmes et aux autorités locales afin de trouver des solutions idoines pouvant booster le train du développement dans la wilaya. Lors de sa prise de parole et évoquant la commission du Calpi, le wali a affirmé que “celle-ci n’est en aucun cas une agence immobilière, mais un service chargé de suivre de près l’investisseur afin de trouver les conditions optimales pour l’investissement, et ce en éliminant les difficultés bureaucratiques”. Au sujet des banques, il a souligné qu’“elles ne sont pas au service de l’investisseur, mais ce sont des institutions indépendantes“. L’investisseur, ajoutera-t-il, “doit remplir certaines conditions exigées dans tout investissement”. Selon lui, l’investisseur doit disposer de son propre bureau d’études et des moyens techniques et financiers en plus de l’obligation du respect des délais tel que dicté par le cahier des charges. Concernant la promotion immobilière laquelle, rappelons-le, représente un grand pourcentage de ces projets en cours de réalisation, où les investisseurs rencontrent souvent un important problème, celui du financement, le wali a proposé aux investisseurs de formuler des demandes auprès de la Direction de l’habitat allant dans le sens de convertir les projets dits de promotion immobilière en projets de l’habitat social participatif (LSP), et ce suivant les textes législatifs en vigueur. “Cette mesure, expliquera t-il, devrait leur permettre de bénéficier des aides de 70 millions de centimes octroyés par l’Etat pour le logement individuel, avec en prime une possibilité pour l’un de leurs enfants de bénéficier d’un logement participatif à condition qu’il soit marié et n’ayant jamais reçu une aide de l’Eta”. Après cette intervention, le wali a eu à écouter les investisseurs qui ont pris la parole pour exposer, un à un, les problèmes qu’ils rencontrent au quotidien avant d’ouvrir le débat. Les discussions entre les différentes directions de wilaya et les investisseurs en présence bien évidemment des maires étaient essentiellement axées sur les projets en cours d’étude sur l’ensemble du territoire de la wilaya, notamment à Aomar, Bir Ghbalou, Bouira-ville, Ain Bessem, El Asnam, Hachimia, Kadiria, khabouzia, lakhdaria, M’Chedallah, Oued El Bardi, Sour El Ghozlane et Dira. A la fin de la réunion, Ali Bouguera a donné quelques instructions et recommandations qui permettront à coup sûr le redémarrage des projets d’investissement, mais qui assureront également un nouveau décollage de l’appareil du développement dans la wilaya.

A noter, enfin, que le wali a beaucoup insisté sur la nécessité du recrutement de jeunes résidant dans les communes où sont implantés les projets. Certes, ces intentions sont bonnes et personne ne peut le nier, mais cette mesure peut-elle, à elle seule, endiguer le phénomène du chômage endémique qui ravage des pans entiers de la société, notamment la frange juvénile ?

Djamel M.

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