Même les générateurs qui devraient être sollicités uniquement en cas de situation d’urgence connaissent une usure prématurée au moment où l’entretien et la maintenance font défaut, butant contre les multiples contraintes liées au manque d’hygiène, faiblesse des aides étatiques et du personnel qualifié. Même le siège de l’Association des insuffisants rénaux serait en proie à une dépossession, telle est la situation globale décrite par le président de l’association qui lance un cri de détresse aux pouvoirs publics. Ainsi devant un afflux continu et quotidien des malades qui arrivent des quatre coins de la wilaya où il a été recensé quelque 180 patients atteints d’insuffisance rénale, obligeant le centre à exploiter tous les générateurs, au nombre d’une vingtaine, et qui ne sont pas à l’abri d’une quelconque panne mécanique, créant par voie de conséquence une autre contrainte inhérente au décalage en matière de programmation quotidienne de patients. Pris en charge trois fois par semaine à raison de quatre heures par séance, le patient ne peut pas attendre et les risques sur sa santé ne sont pas minimes.
L’hémodialyse “est un service qui doit être à jour, il ne doit jamais être en panne” selon les dires d’un ancien TSS. C’est ce même décalage qui pose encore problème, en particulier pour les patients de la quatrième séance qui se déroule entre 11 h du soir et 3 h du matin et ce par l’absence de prise en charge en matière de transport vu l’absence d’une ambulance pour ramener les patients chez eux. Dans le même sillage, le manque de personnel qualifié, qui prendrait en charge les patients semble être aussi l’autre contrainte que vivent ces derniers toujours selon les dires du président de l’association. Les patients cherchent toujours à faire leur séance de quatre heures dans les meilleures conditions possibles, sinon il risquent de perturber le centre, pour cela rien de plus facile que de mettre à leur disposition un technicien en la matière.
Ce technicien ménera sa tâche en étroite collaboration avec un technicien en maintenance lequel veillera à la bonne marche de “ses” machines, tout en instaurant bien sûr une bonne organisation dans le centre, le service fonctionnera à merveille comme l’affirment les responsables.
Pour preuve, le centre de M’chedallah fonctionne de cette manière et il a pris en charge pas moins de 24 patients de la localité est de la wilaya. Même le volet hygiène n’a pas été pris en compte puisqu’un agent d’entretien pour le centre fait lui aussi défaut. Devant cette situation, les services de la DSP de Bouira, confirme notre interlocuteur, ont pris en charge les doléances déposées à leur niveau et actuellement la réflexion porte sur l’ouverture prochaine de deux nouveaux centres l’un à Aïn Bessem et l’autre à Lakhdaria. Le premier prendra en charge quelque 37 malades au moment où le second se chargera de répondre aux besoins des 37 recensés au niveau de sa localité. L’ouverture de ces centres s’effectuera à la fin du mois en cours, chose qui allégera sûrement la pression sur le centre su chef-lieu. Les contraintes ne se résument pas uniquement à celles-ci, puisque selon M. Foudi A., même les aides allouées par les pouvoirs publics sont dérisoires et n’arrivent pas à répondre aux besoins multiples des patients, l’étroitesse des locaux ne permettant pas de recevoir les dons émanant des différentes entreprises donatrices. Reste enfin le siège de l’association qui serait actuellement en conflit avec la DSP et l’hôpital pour une potentielle dépossession ou récupération des locaux, la question semble être prise en charge par le cabinet du wali lequel a gelé la décision de délocalisation jusqu’à nouvel ordre, nous a informé l’interlocuteur. Une décision sage au profit d’une association qui peine énormément pour le bien des malades. Il est facile de résoudre la situation actuelle pour peu que les pouvoirs publics tendent une oreille attentive et apportent des solutions aux difficultés actuelles.
M. Kaci
