Les ouvriers algériens de l’entreprise chinoise lèvent leur grève

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Après trois journées de protestation, mettant en scène les travailleurs algériens face à l’entreprise chinoise (Citic, CRCC) qui les emploie, les deux parties semblent être parvenues à un “semblant d’accord” qui a permis tout de même la reprise des travaux. Tout au long des péripéties, des négociations qui ont eu lieu, comme signalé dans notre édition précédente, les deux parties n’arrivent toujours pas à se départir définitivement. En dépit de l’accord conclu, quelques problèmes demeurent non résolus. C’est le cas du point relatif à la prime de rendement qui, nécessite selon les travailleurs, une définition et un étalonnage pour permettre d’évaluer la productivité à partir de laquelle on détermine un rendement et donc une prime y afférente. Selon les travailleurs, l’entreprise semble mettre en place une politique de formation et de qualification du personnel en fonction de l’évolution du chantier et du travailleur y exerçant, ce qui à terme se traduira sans doute par une amélioration du rythme d’avancement des travaux pour l’entreprise et qui, doit être corrélativement répercutée en tant que prime de rendement pour les travailleurs. Le deuxième point est lié au régime de rémunération des agents de gardiennage, lequel ne reflète pas, selon les concernés, l’intégralité des heures de travail effectives avec application des différents taux pour les week-end. à savoir un taux de 150 % pour les heures supplémentaires ordinaires et un taux de 200 % pour les jeudis après-midi et les vendredis. C’est ainsi que l’impression générale affichée par les travailleurs vacille entre l’espoir de voir leurs droits pris en charge et rétablis dans les normes et les règles de l’art en vigueur, tout en ne cachant pas leur crainte qu’à défaut d’une réflexion sérieuse pour arriver à une entente permettant de stabiliser durablement la situation du chantier ils se verraient obligés de protester à nouveau, ce qui n’est pas du tout souhaité. En somme, un accord a été certes conclu mais l’horizon demeure fluctuant.

Dj. Meghras

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