Durant une semaine, l’Association pour la promotion de l’agriculture de montagne (APAM) activant dans la région de Aïn El Hammam organise une exposition sur les produits des abeilles. L’objectif principal de cette manifestation est de faire connaître au public l’apiculture en général et les fabricants de miel artificiel, “parfois dangereux”. La meilleure façon de ne pas se faire remarquer est de se présenter chez les spécialistes en la matière. Ces derniers, une dizaine d’adhérents à l’association avec laquelle ils sont liés par un contrat moral, exposent leur produit à la vente au niveau du Centre culturel Matoub-Lounès jouxtant la mairie. Ainsi, du 16 au 21 août, les visiteurs de ce salon auront à découvrir les nombreuses facettes du métier et éventuellement goûter au miel de la dernière récolte. Les animateurs expliquent aux visiteurs les différentes sortes de miel obtenu lors des quatre saisons de l’année. Nous apprenons entre autres à distinguer le miel de fleurs du miel de nectar appelé miellat. Contrairement au premier qui est un produit tiré du pollen des fleurs, ce dernier provient des excrétions d’insectes piqueurs suceurs tels que le puceron chez qui l’abeille vient récupérer le nectar qu’elle transforme par la suite en miel (miellat). Les vertus du produit des abeilles varient selon le lieu et la période de sa fabrication au cours de l’année. Nous retrouvons à titre d’exemple le miel mono floral tiré d’une espèce de fleurs dominantes qui aura des caractéristiques gustatives, olfactives et thérapeutiques différentes du “mielpolyfloral”. De nombreuses indications sont portées sur des affiches murales à l’attention des visiteurs qui demandent parfois des explications complémentaires aux animateurs. De nombreux jeunes chômeurs, qui semblent intéressés par l’activité, trouvent là une occasion de s’imprégner de l’activité dans le but d’en faire un métier. Leur curiosité quant à la création de ruchers est vite satisfaite par Saïd, le président de l’APAM. D’après Hannachi, un autre responsable, “ceux qui désirent se professionnaliser dans l’apiculture peuvent en faire leur gagne-pain à condition qu’ils soient motivés”. Avec des récoltes allant jusqu’à trois ou quatre cents kilogrammes de miel revendu à plus de deux mille dinars l’unité, l’apiculteur peut gagner sa vie aisément. Avec l’intérêt suscité, l’association ne tardera pas à enrichir son effectif de plusieurs adhérents.
A. O. T.
