Les enseignants contractuels comptent poursuivre leur grève de la faim

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En dépit de la déclaration du SG du ministère de l’Education nationale, dans laquelle il a précisé qu’aucune solution politique ne sera apportée au cas des grévistes de la faim, les enseignants contractuels ont décidé de poursuivre leur grève de la faim jusqu’à satisfaction de leurs revendications, ils comptent également organiser un autre sit-in mardi prochain. Comme réponse à la déclaration du secrétaire général de la tutelle, les enseignants contractuels, affiliés au Syndicat national autonome des personnels de l’administration publique (Snapap), ont confirmé qu’ils  » ne permettront à personne, quel que soit son statut de les exploiter, et qu’ils sont pleinement et assez conscient de leur situation et croient profondément en leur cause ; qui est l’obtention d’un poste de travail que la Constitution et la loi leur assurent « . Ils se sont interrogés, en outre  » si vraiment la tutelle s’inquiète pour la vie des grévistes ; pourquoi n’a-t-elle pas ouvert un dialogue avec les enseignants contractuels pour le dénouement de la crise définitivement?  » ont-ils riposté. A cet effet, ils ont appelé le ministre de l’Education nationale à s’occuper des problèmes touchant son secteur au lieu de détourner l’opinion publique vers les préoccupations internationales, (notamment le problème du Proche-Orient concernant le ministre des Affaires étrangères).  » En ce qui concerne l’arrêté ministériel 03/06 du 25 juillet 2006, qui permet le recrutement par voie du concours, nous rappelons au ministre que la même année des enseignants contractuels ont été intégrés dans l’enseignement après plusieurs formations, par conséquent on constate clairement le double discours du ministre « , peut-on lire dans le communiqué parvenu hier à notre rédaction. Dans le même ordre d’idées, le communiqué précise que  » d’un autre côté les concours organisés ne sont pas crédibles, seul le favoritisme régne en maître « . Quant à la déclaration du SG de la tutelle dans laquelle, il invite les enseignants contractuels à attendre et ne pas perdre espoir, ils diront qu’entre autres leurs postes sont menacés de suppression et de licenciement. Par ailleurs, la même source dira qu’en plus l’arrêté n° 303 daté du mois d’août 2006 prive plusieurs enseignants issues de différentes spécialités de participer au concours,  » et là nous enregistrons l’enjeu au nom de la loi qui exploite leurs efforts pour de longues années pour qu’ils se retrouvent à la fin licenciés et au chômage « , a indiqué le communiqué. A leur 38e jour de la grève de la faim, l’état de santé de cinq grévistes est très grave ; devant cet état de fait, une commission médicale bénévole leur a demandé de faire des analyses en urgence pour les reins.

L’Intersyndicale prévoit une rentrée sociale chaude

Devant la dégradation de l’état de santé des grévistes de la faim et devant le mutisme du ministère de l’Education nationale, l’Intersyndicale autonome de la Fonction publique a tenu à dénoncer le refus de la tutelle de recevoir l’Union des associations des parents d’élèves comme proposé par les enseignants contractuels, et ce, nonobstant les échéances arrêtées par la tutelle. Devant cet état de fait, l’Intersyndicale prévoit une rentrée sociale chaude.  » Au cas où il y aura une catastrophe humaine, on tiendra la tutelle pour responsable « , a averti l’Intersyndicale.

Lemya Ouchenir

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