Le RC Kouba aura-t-il, au bout de 52 jours de procédure gain de cause ? C’est en effet la question qui suscite l’intérêt de toute la famille footballistique nationale mise en haleine durant toute l’intersaison. L’affaire Khelidi a connu plusieurs rebondissements, le dernier en date n’est autre que l’avis donné par le TAS de Lausanne (reconnu officiellement par la FIFA), qui s’est déclaré compétent et a donc statué en ordonnant à la Fédération algérienne de football d’intégrer le RCK en DI. Une correspondance a été, à cet effet envoyée à l’instance que dirige Haddadj, lui demandant de réaménager le calendrier de la division une pour permettre au club cher à Omar Rebrab d’y évoluer. Il faut dire que c’est là une nouvelle péripétie d’un conflit qui risque d’avoir des répercussions sur le bon déroulement du championnat d’autant plus que chaque partie campe sur sa position initiale. Invité à commenter la décision du TAS de Lausanne, le boss de la FAF la qualifiera « d’atteinte à la souveraineté nationale. » M. Haddadj qui s’exprimait à partir de la capitale française où il a eu à assister à la joute amicale de l’EN face aux Emirats arabe unis, dira au passage que le TAS de Lausanne n’a pas selon lui, toutes les données pour pouvoir statuer « je demeure convaincu que la décision que nous avons prise est juste » soutiendra-t-il. De son côté, le président de la Ligue nationale M. Malek a maintenu la première journée de la D II « on attend les instructions de la FAF » dira-t-il. Du côté de Kouba ce n’est guère le même son de cloche, puisque l’équipe ne s’est pas déplacé au stade du 20-Août où elle devait affronter le PAC pour le compte de la première journée du championnat de division deux « cette décision réhabilite notre club dans ses droits. Nous avons durant toutes cette période cru en la justesse de notre action, la décision du TAS est pour nous la victoire de la justice contre l’injustice » déclarera M. Oughlis, vice-président du RCK à l’un de nos confrères. Les observateurs se posent à présent une multitude de questions, à savoir si la FAF finira-t-elle par se plier aux injonctions du TAS, ce qui impliquerait un changement dans le système de compétition mais surtout un réaménagement des deux calendriers de DI et D II, dans le cas contraire, le RCK s’exposera à de lourdes sanctions prévues dans les règlements généraux de la FAF. Cependant, c’est toute l’image de marque du football national qui risque d’être ternie par cette affaire. Un football, qui se retrouvera dans le cas où les instructions du TAS ne sont pas prises en considération, face à des sanctions de la FIFA qui pourrait suspendre l’Algérie de toute compétition internationale. Affaire à suivre.
S. Klari