Abdeslam Djouadi, natif du village Bouaiche dans la commune de Bechloul est l’une des victimes du double attentat perpétré à Bouira mercredi dernier. Il a été ravi aux siens à la fleur de l’âge, puisqu’il n’avait que 27 ans, alors qu’il s’apprêtait à se rendre à son travail. Le défunt, recruté depuis à peine six mois par une société canadienne avait gagné la confiance de ses employeurs qui l’ont vite adopté, vu ses qualités humaines et son sérieux dans le travail. Bien qu’il habitait loin de la base de cette société, Abdeslam ne badinait pas avec la discipline. Son éducation a fait de lui l’ouvrier le plus assidu et donc le plus estimé de tous. La nouvelle de sa tragique disparition, qui s’est répandue comme une traînée de poudre, a plongé toute la commune de Bechloul dans l’émoi. Encore une fois, la horde intégriste a frappé pour endeuiller des familles modestes. Abdeslam Djouadi a été enterré jeudi dernier dans son village natal en présence d’une impressionnante foule venue l’accompagner à sa dernière. Sa mère, clouée sur son lit par une maladie demeure depuis déjà des mois est inconsolable, elle a, lors du transfert de la dépouille de son fils vers le cimetière, lancé des youyous qui ont donné la chair de poule à tous les présents. Plusieurs personnalités politiques, des représentants de la société civile, les élus locaux des communes avoisinantes ont assisté à son enterrement.
M. Smail