La preuve est là ; le Cnapest a réitéré sa détermination à reprendre le mouvement de protestation. En effet, le Cnapest n’a pas cessé ces derniers mois à travers plusieurs actions de demander ceci : » Une augmentation consistante et digne des salaires » et « son association comme partenaire aux prochaines négociations sur le régime indemnitaire ». Ce syndicat appelle les pouvoirs publics à indexer les salaires selon le taux d’inflation qui a atteint 7%. Ce taux d’inflation, selon la même source, a « absorbé » la « symbolique » augmentation des salaires. Dans ce contexte, Si ces revendications ne sont pas prises en charge le Cnapest n’exclut pas de recourir encore une fois à des actions de protestation. Par ailleurs, les enseignants contractuels qui sont en grève de la faim depuis maintenant plus d’un mois sont plus que jamais déterminés à poursuivre leur combat jusqu’à leur dernier souffle dans le but de pousser les pouvoirs publics à satisfaire leurs revendications qualifiés de » légitimes « . La dernière déclaration du SG du ministère de l’Education nationale, dans laquelle il avait annoncé qu’aucune solution n’est proposée aux grévistes de la faim, n’a fait que pousser ces derniers à ne plus baisser les bras jusqu’à l’obtention de leurs droits. Sachant qu’ils sont au nombre de pas moins de 45 000 enseignants contractuels à l’échelle nationale à demander leur intégration dans leurs postes, la régularisation de leur situation financière, la réintégration de ceux exclus abusivement, ainsi que l’octroi des primes (documentation, qualification, congé annuel, congé maladie et maternité). Pour de sa part, le Syndicat national algérien des psychologues (Snapsy) a également brandi la menace de recourir à une grève à la prochaine rentrée sociale. Ces derniers demandent le droit de consultation de la mouture final du statut particulier des psychologues avant qu’elle ne soit remise à la Direction de la Fonction publique, ce qui n’est pas le cas car le président du Snapsy avait confirmé que le statut a été transmis à la Direction de la Fonction publique sans les soumettre. Ajouter à cela que le Syndicat national des vétérinaires fonctionnaires de l’administration publique (Snvfap) a prévu d’organiser une grève de 12 jours à partir du 28 août prochain. Ce mouvement de protestation, qui intervient après la grève d’une semaine tenue le 31 mai dernier et qui n’a pas eu de résultat satisfaisant quant à la classification du médecin vétérinaire comme simple agent exécutant, coïncidera avec le mois de Ramadhan. Rappelons que cette grève de sept jours a paralysé toutes les activités de contrôle et de dépistage des animaux au niveau des postes frontières, des ports et des aéroports. Cela dit, cette grève de 12 jours aura des effets négatifs, surtout qu’elle coïncide avec le mois sacré, mais cela pourra être évité si la dernière déclaration du ministre de l’Agriculture et du Développement rural, et relative à la prise en considération de leurs revendications est suivie d’effet. Rappelons que ces derniers réclament » l’aboutissement de l’avant-projet du statut des médecins vétérinaires et médecins vétérinaires spécialistes tel qu’il a été rédigé en commun accord avec le ministère de l’Agriculture et du Développement rural, l’association du SNVFAP dans le projet de discussion sur le régime indemnitaire et enfin l’ouverture de dialogue sur le fonctionnement et le devenir des services vétérinaires « . Les médecins vétérinaires demandent également » la récupération de la prime vétérinaire spécifique qui a été assimilée par le ministère des Finances à l’indemnité globale spécifique « . Apparemment rien ne va plus dans le secteur de la Fonction publique ; c’est pour cela que l’Etat doit intervenir avant que tout cela mène vers une situation encore plus critique qu’elle ne l’est actuellement.
Lemya Ouchenir
