Les moyens font défaut

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Amalou est une petite commune de la wilaya de Béjaïa, relevant de la daïra de Seddouk, réputée pour les activités culturelles et sportives qu’elle organise et dont le dernier en date est un tournoi intervillages. Grâce à la détermination et l’engagement de certains adeptes voulant donner la place qu’il mérite au sport dans leur commune et bien informés sur le rôle considérable que joue un club sportif dans l’orientation sur le droit chemin de la masse juvénile, laquelle par le manque de loisirs sombre dans l’oisiveté, le farniente et la monotonie, sources de maux sociaux qui guettent insidieusement les jeunes, a été créé un club de football en l’occurrence l’US Amalou. Après quelques années de compétition dans le championnat de préhonneur de la wilaya de Béjaïa, le club s’est enlisé dans une toile de précarité et dont il n’a pas su se dépêtrer jusqu’à sa disparition. En effet, le manque de moyens financiers et matériels s’ajoutant à l’absence de terrain de sport dans la commune étaient les principales causes de son retrait de la compétition. Les autorités locales pour lever le handicap de l’absence de terrain ont réalisé au chef-lieu un stade de football en un temps record de trois années. Ce qui a poussé les actuels dirigeants à remettre durant la saison écoulée, c’est-à-dire 2007/2008, sur rails le club en l’engageant dans le championnat de préhonneur de la wilaya de Béjaïa ou malheureusement il a réalisé un parcours des plus déplorables avec, à la clé, une dernière place au finish.

Cela n’a pas découragé pour autant les dirigeants, plus déterminés que jamais, à mener leur équipe à bon port, rêve des jeunes Amalouciens qui aspirent à voir leur équipe fétiche jouer les premiers rôles cette saison. Cela étant, la saison passée, l’USA avec un minimum de moyens a maintenu le cap et tant mieux pour elle. Mais elle espère une aide substantielle pour la nouvelle saison afin de prétendre à des résultats meilleurs et satisfaisants. Les Amalouciens ont le football dans le sang et ne peuvent s’en passer. La preuve, même durant les grandes vacances et faisant fi des grandes chaleurs estivales, ils arpentent la pelouse balle au pied lors du tournoi intervillages organisé dans leur commune. Nous pouvons dire sans risque de nous tromper que le football à Amalou est enraciné au plus profond de la vie sociale et se pratique partout par de nombreux jeunes qui font valoir leurs talents en organisant des rencontres sur la chaussées et les placettes de quartiers avant d’être appelés à fouler une pelouse. Les brillants athlètes, qui font le bonheur des grands clubs, sont issus pour la plupart des recoins les plus isolés. Qu’attendent donc les pouvoirs publics pour justement doter les villages et petites villes des zones montagneuses, véritables pépinières de graines d’athlètes qui nourrissent les clubs les plus huppés et ce, au nom du fameux slogan “Equilibre entre la ville et la campagne” qu’ils ne cessent de claironner par le biais des médias. Ne vaudrait-il pas le coup qu’Amalou où Takerboust aient des équipes d’élite. Le vrai équilibre est dans les faits et non limité aux dires.

L. Beddar

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