Les vacances estivale tirent à leur fin, le ramadhan mois de rahma et de piété et la rentrée scolaire arrivent en grande pompe entraînant inéluctablement de grosses dépenses pour les familles dont certaines pensent déjà comment faire pour s’en sortir de ces deux évènements qui font craquer les petites bourses. Au marché hebdomadaire de Seddouk qui se tient chaque samedi, les prix de certains fruits et légumes ont connu déjà un envol à l’image de la courgette et du haricot dont les prix ont presque doublé. La poste a connu une ambiance fébrile et particulière. Dès l’ouverture des guichets, une fois d’empoigne s’installa avec une nuée de clients, en majorité des retraités, qui a pris d’assaut les services notamment celui des retraits des chèques postaux où une chaîne immense se forma en file indienne. “Je suis là depuis les premiers lueurs du matin car sachant pertinemment qu’il y aura du monde aujourd’hui, samedi, jour du marché et à l’occasion de l’approche du ramadhan. Je dois retirer de l’argent pour m’approvisionner en certains produits indispensables durant le mois sacré avant que leurs prix ne soient augmentés”, dira un client de la poste. Du côté du comité du C-RA de Seddouk, les préparatifs vont bon train pour l’ouverture de leur restaurant rahma. Selon une source digne de foi, des équipes sont à pied-d’œuvre pour sensibiliser les commerçant et les personnes aisées à contribuer par des dons en nature ou espèces, lesquels seront répartis aux démunis sous forme de repas ou de couffins de fruits et légumes. Quoi que l’on dise, le ramadhan chamboule certaines habitudes. Dans la journée les gens s’affairent aux approvisionnements tous azimut en achetant tout ce que l’œil voit et le soir venu, on y mange si peu et le reste rejoint la poubelle, paradoxalement, à la nuit, après le repas du maghreb, c’est-à-dire une fois l’estomac plein, les gens retrouvent la forme et le sourire et sortent dehors pour donner à cœur joie aux parties de plaisir dans les cafés, les salles de jeux…
I. Beddar