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Les bureaux de poste constamment encombrés

Notre “organe des sens” ne nous a pas induit en erreur, une foule nombreuse accoudée au long comptoir en bois, et en forme de “L” attendait son tour ; une autre tout aussi “imposante” occupait la salle tout en suivant des yeux la “progression” de la chaîne fermée devant les guichets dégagés au règlement des salariés et autres. Aussi, ce qui “saute aux yeux” dès qu’on pénètre au bureau de poste de Lakhdaria, c’est la présence en force de cinq écrivains publics. Ils assurent aux nombreuses personnes analphabètes les opérations notamment d’écritures des lettres, de remplissage de chèques et des imprimes administratifs, et orientent les gens vers les adresses recherchées. Voilà donc grosso modo la situation durant les journées du 20 et 21 de ce mois, une atmosphère au sujet de laquelle, l’employé chargé de l’encaissement des factures de Sonelgaz dira : “Il y a affluence parce que ces journées sont consacrées au paiement des retraités”. Une agitation marquée de longues attentes, et de bousculades, exprimant ni plus ni moins pour le fonctionnaire “la supériorité de la demande comparée à la prestation, laquelle pourtant est assurée par quatre guichets permanents”. Mais la raison première qui fait que le bureau de poste devient “encombré”, explique le guichetier, est due à la forte concentration des localités de Maâla, Guerouma, Bouderbala, et bien d’autres”, signalons, toutefois, qu’“il arrive parfois que les liquidités nécessaires soient disponibles au niveau des bureaux de poste de ces dernières. Ils prennent en charge localement cette tâche”. En d’autres termes, cela signifie que c’est l’unique moment de répit dont ont bénéficié les guichetiers affectés à cette besogne, sinon ceux-ci restent cloués 8/8 au siège, les yeux rivées sur le micro-ordinateur où sont emmagasinés tous les comptes des clients venant retirer de l’argent ou se renseigner sur leur nouvel avoir. “Cependant, reconnaît-il, le désagrément n’a pas pour cause uniquement la forte demande des solliciteurs. Il est lié aussi à l’insuffisance des effectifs”. Un déficit en matière de composante humaine, qui selon lui “se fait ressentir sur la prestation, mais aussi au niveau des intervenants postiers, lesquels de la sorte font plusieurs tâches à la fois dans le travail de contrat avec le public”.

A. Chérif

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