A l’instar des autres localités, la ville d’Amizour tente tant bien que mal de passer d’un climat estival et vacancier à celui de triple évènements, notamment la rentrée sociale, rentrée scolaire et début du mois de Ramadhan qui s’annoncent déjà présents, et ce, en dépit de la chaleur qui continue à sévir dans cette ville cuvette pour empêcher les gens à oublier le charme de la mer et s’orienter aux préparatifs de passage à un autre mode de vie. En ce samedi jour de marché par excellence dans cette métropole de la Soummam, le souk grouille de monde et trouver un espace pour stationner est un véritable casse tête qu’endurent les automobilistes. C’est à partir de ce brouhaha que l’on sent d’ores et déjà que le mois sacré et “gastronomique” des algériens ainsi que la rentrée scolaire pointent leurs nez chez les Amizourois. Même si l’animation est fidèle à chaque jour de marché, les gens qui viennent faire leurs emplettes hebdomadaires sont venus aujourd’hui constater les prix des fruits et légumes ayant connu tout de même une certaine stabilité et une nette baisse durant cet été. L’état d’esprit de nos citoyens est habitué à une augmentation à chaque arrivée du mois censé être du “pardon”. Les prix sont abordables à quelques exceptions faites à la salade, pastèque, raisins et melons, car trop consommés surtout durant les fêtes de mariages. A cet effet d’ailleurs ceux qui sont concernés par les mariages s’empressent à les célébrer même en cours de semaine. En terme de disponibilité des denrées à large consommation, il n’y a rien à se soucier puisque l’on constate que les quelques grandes surfaces existantes et les magasins d’alimentation générale sont bien alimentés et les marchands de fruits et légumes proposent avec fierté les produits du terroir qui se vendent en vedettes à l’instar des piments, raisin poires et pommes. Les librairies de leur côté n’ont pas attendu le jour de la rentrée pour remplir leurs étalages où quelques citoyens avertis se sont déjà servis en articles scolaires. Du côté d’animation nocturne et d’action d’aide aux nécessiteux un riche programme est déjà concocté par les associations et le centre culturel Malek Boughermouh qui s’apprête à abriter une nouvelle édition des “stars de demain”. L’APC et quelques associations sont aussi à pied d’œuvre pour la mise en marche du couffin de Ramadhan. Le nombre des nécessiteux s’élargit d’année en année comme il est prouvé par le nombre des mendiants dans les rues de la ville. Cependant, les fonctionnaires qui attendent entre autres de ce que va accoucher le projet des nouveaux statuts de la Fonction publique commencent à serrer les poings pour affronter ces évènements “aspirateurs” des poches, à moins que le nouveau projet n’apporte quelques sous en plus.
Nadir Touati