La RN 26 bifurquant à la jonction de la RN 05 à la gare de M’chedallah est devenue ces derniers temps un pôle commercial très important malgré son caractère illicite, notamment dans les localités de Raffour et Chorfa.
A Raffour, les vendeurs de légumes et de fruits squattent les deux cotés de la route à la rentrée et à la sortie de la localité pour y écouler leur marchandise, les prix affichés permettent en effet de se faire un gain très motivant que celui gagné par un autre boulot, allant jusqu’à dire que les autres boulots n’existent pas ou ils ne sont pas disponibles. Les jeunes de ce bourg trouvent en cette pratique un meilleur moyen d’investissement pour assurer une rentrée scolaire très aisée, surtout celle de l’année en cours qui s’affiche très difficile car elle coïncide avec le mois de Ramadhan qui déborde de frais et donne lieu à beaucoup de soucis d’ordre financiers.
Signalons aussi que parmi ces jeunes commerçants, on trouve des diplômés qui n’ont pas encore eu la chance de décrocher un poste répondant à leurs compétences, à l’instar du jeune S.A.E.H qui est diplômé en sciences économiques à l’université de Béjaïa. A Chorfa le même climat règne aux environs de la mosquée qui se situe elle-même aux abords de la route, les clients qui abordent ces vendeurs se divisent en deux catégories : on trouve d’abord des gourmands qui consomment sur place les fruits telles que les pommes et les poires, ensuite ceux qui préfèrent faire des provisions parfois importante pour toute la famille. Ils négocient les prix suivant la qualité et repartent avec leurs achats. Certes, la disponibilité de toute l’alimentation nécessaire à l’être humain dans des endroits pareils peut combler le manque en quantité suffisante mais la qualité satisfaisante n’est vraiment pas assurée et les méfaits de ce phénomène peuvent être plus importants que leur bienfaits, à savoir les encombrements et les embouteillages dans les zones citées.
Brahim B.