Dans une conférence de presse donnée en marge de la cérémonie de la sortie de la 21e promotion des élèves agents de rééducation mercredi dernier, Mokhtar Felioune, le DG de l’administration pénitentiaire est revenu sur les mutations et les réformes qu’a connues son secteur. L’optique actuelle des pouvoirs publics est, selon Mokhtar Felioune l’amélioration des conditions des détention avec le respect au maximum des droits de l’homme. En outre, il a été question de voir l’actuelle administration faire sa mutation tout en tenant compte des éléments environnementaux nouveaux, en particulier dans le domaine de la formation des fonctionnaires du secteur. Dans le même sillage il a informé l’assistance de nouvelles actions dans le secteur, en particulier le volet concernant la procédure de transfert des détenus entre les établissements pénitentiaires, une procédure qui entrera désormais dans les actions futures de cette administration.Cependant, toutes ces actions ne peuvent aboutir correctement sans une prise en charge des réformes qui touchent en particulier le statut des fonctionnaires du secteur, une contrainte levée depuis juin 2000, et paraphée par un décret exécutif prenant en charge la mise en place du statut particulier des fonctionnaires de l’administration pénitentiaire.
On apprend également que les promotions sortantes ont bénéficié d’une formation de 12 mois au lieu de 9 comme c’était le cas auparavant, et ce tout en essayant d’intégrer de nouvelles spécialités dans leur apprentissage. La réforme actuelle de obligation de la formation de tout fonctionnaire est telle que nul ne peut prétendre désormais à une promotion quelconque sans une formation de qualité et une réussite dans les différents examens de passage. L’orateur révélera par ailleurs, que tous les moyens sont mis en œuvre puisque cette même formation se renforce par un partenariat en la matière avec les pays étrangers ( pays européens), un échange qui apportera sans doute son lot de prestations positives et additives pour le secteur.
Répondant à une question relative à l’amélioration de la situation de détention des prisonniers et sur la réflexion faite de mettre à leur disposition un moyen de communication, la réponse du premier responsable du secteur a révélé l’existence de cette pratique actuellement sur le territoire nationale au niveau de 50 établissement pénitentiaires qui sont dotés de téléphone, un outil qui permet la communication de ces détenus avec leurs familles sans grandes difficultés, et il soulignera à cet effet que les détenus de la wilaya de Bouira ont bénéficié de cet avantage. Quant aux autres actions inhérentes aux conditions de détention, il a été souligné que le secteur mise actuellement aussi bien sur le volet de l’éducation et de la formation que celui juridique du détenu puisque tous les prisonniers ayant réussi aux examens du bac ou BEM sont relaxés sans autre poursuite à leur encontre. Concernant les programmes des nouveaux établissements il est programmé pas moins de 82 nouvelles infrastructures à travers le territoire, dont deux à Bouira. L’ensemble de ces établissements atténueront les surcharges et le surpeuplement constatés au niveau des prisons ce qui reste le seul point noir relevé par toutes les organisations internationales les ayant visités ces dernières années.
F. Kaci