Il est vrai que d’aucuns ne peuvent nier que ce départ inattendu, vu le rang qu’occupe ce joueur au sein de l’équipe, est regrettable, mais pas au point de constituer une grande perte pour le club phare de la Kabylie. D’ailleurs, de nombreux amoureux des Jaune et Vert se disent déçus par ce divorce inopiné, mais pas au point de s’alarmer. “La JSK était et sera toujours avec ou sans Belkaïd une grande équipe car les grands clubs de sa trempe ne meurent jamais”, nous diront en chœur quelques fans apostrophés jeudi dernier. Il va sans dire que dans cette affaire, le seul perdant c’est incontestablement le joueur, qui aura raté une aubaine de devenir le n°1 de cette grande équipe. Cependant, chacun sait que l’accès à ce privilège n’est pas à la portée du premier venu, car cela nécessite non seulement des qualités techniques mais surtout morales. Les premières, à elles seules, comme c’est le cas de Belkaïd, ne suffisent pas pour prétendre être leader du groupe. Les rares joueurs qui avaient eu cet honneur le savent très bien, à l’image des Iboud, Fergani, Menad, Meddane, Saïb et Zaffour pour ne citer que ceux-là. Ces derniers savent aussi qu’en raccrochant les crampons pour certains et le départ vers d’autres clubs pour d’autres, n’a pas et ne pourra empêcher la JSK de percer et de continuer à représenter dignement la Kabylie en particulier et l’Algérie en général. Sans aucun doute, disent ceux qui connaissent la nature du joueur, c’est par crainte de ne pouvoir relever le défi que Belkaïd a opté pour une solution de facilité en ralliant un autre club. Ce dernier est un joueur pétri de talents certes, mais loin de constituer le maestro, comme l’ont été les joueurs précités. Donc, de grâce, ne prenez pas quelqu’un pour ce qu’il n’est pas et cessez de vous en prendre à la JSK qui est, n’en déplaise à ses détracteurs, le club le plus titré du pays.
S. Klari