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La Kabylie “politique” aux abonnés absents

La rentrée politique en Algérie s’est effectuée, cette année encore, sans la Kabylie.

Comme absorbée par ses soucis sécuritaires, ses déboires sociaux et un ramadhan plus rigoureux que prévu, la région ne semble plus en mesure de suivre, encore moins d’accompagner, les développements qui interviennent au sommets, du pouvoir. Alors que certaines formations politiques ont atteint le stade de l’“agitation caractérisée” en matière d’activité partisane la région, pénalisée par ses propres politiques, ne peut qu’observer ce qui se passe. Elle observe sans rien faire. Elle observe, et c’est plus grave et plus récent, sans rien dire…L’absence prolongée de nos politiques et des structures partisanes, qui ont fait d’eux des candidats il y a quelques mois, a créé en Kabylie, une situation d’inertie chronique. Inertie cruelle aussi, parce que pour que la région ne se sente même pas concernée par un débat de fond tel que celui inhérent à la révision de la Constitution ou à la politique générale du gouvernement en matière d’actions sociales ou de réforme politique, il faudrait qu’elle (la Kabylie NDLR) affiche un déficit énorme dans tout ce qui est politique. Malheureusement, ce déficit est bien évident car un tel désintérêt, une telle insouciance ne peuvent être que la résultante d’une décomposition malheureuse des valeurs politiques en Kabylie. La preuve en est que, entre un Bouteflika muet et un Belkhadem désorienté c’est un Ouyahia intransigeant qui a pris sur lui de lancer la rentrée politique avec, à la clé, un positionnement très net par rapport à deux aspects majeurs de l’Algérie de 2008 : Le terrorisme et les futures élections présidentielles. Mais cela ne semble ni enchanter, ni embarrasser quiconque en Kabylie. Une Kabylie qui s’affiche comme dépassée par les événement et délaissée par ses propres convictions. Une Kabylie qui, en définitive, ne veut rien faire d’autre que de replonger dans son profond sommeil et…faire semblant de jeûner !

O. Benmohamed

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