Des câbles électriques dangereux

Partager

Si des efforts sont consentis par les pouvoirs publics en vue d’améliorer les conditions de vie telle la généralisation de l’énergie électrique, à Tizi Ghennif, pourtant chef-lieu de daïra, certains citoyens continuent à s’éclairer en recourant au piratage. En effet, la cité dite des Squatteurs est dans cette situation. Des centaines de câbles électriques, ô combien dangereux s’enchevêtrent dans le ciel. “Certes, nous sommes des squatteurs mais aussi des citoyens à part entière. On se demande pourquoi on nous pénalise de la sorte”, dira ce jeune rencontré dans la cage d’escaliers de l’un de ces immeubles. Ces familles vivent dans cette situation depuis maintenant près de sept ans sans que personne n’intervienne pour régler leur problème. “Nous sommes tous estés en justice, mais on doit raccorder quand même notre immeuble au réseau d’alimentation comme les autres”, a ajouté un autre père de famille. Et d’enchaîner : “Si nous avons squatté ces logements, c’est parce que nous sommes dans le besoin”. Selon cet interlocuteur, la plupart des squatteurs sont venus des cités de recasement de Tizi Ghennif qui attendent leur éradication depuis des années. A Tizi Ghennif, nous avons appris qu’il y a au moins trois cités retenues dans le RHP, mais dont les projets n’ont pas été lancés pour divers problèmes. Le cas de la cité dite de la Gendarmerie, démolie depuis maintenant près de trois ans, est un cas édifiant à plus d’un titre. Ses occupants vivent actuellement dans des conditions des plus lamentables au niveau des ex-locaux de la CAPCS. Concernant ces câbles électriques, ils représentent un danger de mort pour les enfants qui jouent dans ce quartier. “Si un câble cédait, il provoquerait une catastrophe. D’ailleurs, à chaque orage, on voit des étincelles partout. Nous appelons les autorités à intervenir pour mettre un terme à cette situation. Quand notre problème sera réglé par la justice, chacun donnera des comptes. Ce n’est pas une raison pour pénaliser ces pauvres citoyens et notamment leurs enfants qui n’étudient pas comme les autres car l’éclairage est faible et puis les parents paient chèrement la facture”, est intervenu un citoyen habitant dans un immeuble voisin de celui des squatteurs.

A. O.

Partager