Le Rassemblement pour la culture et la démocratie s’est déclaré satisfait du retrait de confiance subi par le maire de Tinebdar ( Sidi-Aich) à travers un communiqué émis par son bureau de wilaya de Béjaïa. La position serait des plus banales n’était que le “désavoué” s’est fait élire sous les couleurs de ce même parti dans lequel il eut, par le passé, à occuper plusieurs postes de responsabilité (président du bureau régional et membre du Conseil national de direction, notamment) Braham Bennadji, puisque c’est de lui qu’il s’agit, est accusé d’”abus de pouvoir” et de “ création de conflits inter-villages” à travers une répartition inéquitable des projets de développement. Cette déclaration et la chronique des évènements confinent à une sorte de putsh commandité, sinon facilité, par la direction du RCD contre son propre maire. Cela tient d’un bon petit manuel de coup d’Etat. Mercredi dernier, une conjuration formée de trois FFS et d’un élu indépendant qui a reçu le décisif appoint d’un autre élu du RCD même, a organisé un vote de défiance contre le maire, en présence d’un huissier de justice en s’appuyant sur l’article 15 du Code communal qui stipule que les deux tiers de l’Assemblée suffisent à prononcer un retrait de confiance. Le rallié est-il en service commandé?
La section RCD de Tinebdar en est convaincue qui parle de “renègat” qui aurait prolongé les “errements de quelques pseudo-responsables tapis dans les rangs de notre rassemblement (RCD, NDLR) en vue de disqualifier notre président d’APC dont la probité et l’engagement en faveur du rayonnement de notre commune force le respect.”
Le maire, qui était auparavant à la tête d’une majorité relative de trois élus, ne peut plus compter que sur l’appui d’un seul de ses colistiers. Reste à connaitre la position de la wilaya. Le wali s’est substitué, il y a quelque temps, à l’APC de Tinebdar en raison de l’altération de son fonctionnement. Et on ne sait si ce vote de défiance ne préjudicie pas de l’action de substitution.
B.B