Satisfaction des uns… colère des autres !

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C’est en présence du directeur de l’éducation de la wilaya de Tizi-Ouzou et de plusieurs membres de l’exécutif que le wali de Tizi-Ouzou a lancé officiellement à partir de l’école primaire Mouloud-Feraoun de la Haute-Ville, la rentrée scolaire 2008-09. Une rentrée qui s’est effectuée globalement dans une bonne ambiance. Cependant, abstraction faite de la joie que manifestent les élèves à chaque rentrée, la famille de l’éducation à Tizi-Ouzou nourrit, plus que jamais, des tas d’appréhensions et d’inquiétude par rapport à une année scolaire qui s’annonce d’ores et déjà difficile. Des signes annonciateurs, d’un malaise dont les symptômes ne sont guère visibles. Il faut savoir, dans ce sens, que la dernière décision du ministre de l’Education, relative au passage à l’examen de la 6ème et 5ème primaires, a produit un effet inverse, et donnera lieu à une situation ingérable “c’est une situation paradoxale ! Le fait de faire accéder tout ce beau monde au collège va avoir des conséquences désastreuses sur le bon déroulement des cours, du fait de la surcharge des effectifs mais surtout cette décison risque d’encourager la médiocrité, ce qui influencera négativement sur le rendement des “bons élèves” dira un enseignant. Le constat est partagé même par la direction de l’éducation de Tizi-Ouzou qui a fait état d’un manque en infrastructures “plusieurs autres nouveaux projets seront receptionnés telles les infrastructures de soutien afin de combler le manque qui résultera du passage de deux groupes au collège” lit-on sur le rapport de présentation de la nouvelle rentrée 2008-09. C’est l’avis du Satef (Syndicat autonome des travailleurs de l’éducation et de la formation) qui dénonce par le biais d’un communiqué transmis hier à notre rédaction “une campagne médiatique soutenu s’appuyant sur des chiffres et des constats à mille lieues de la réalité, de vendre l’image d’une rentrée normale et d’une réforme réussie” lit-on sur ledit communiqué.

Les syndicalites du Satef estiment que la réforme “imposée sans concertation” fera que“l’école algérienne est condamnée à tirer pendant sept (7) années le boulet du doublement des effectifs par toute une cohorte d’élèves” indique le Satef qui se demande “ comment dès lors, oser placer cette rentrée scolaire sous le slogan de la “Qualité pédagogique” quand les salles croûlent sous des effectifs de 60 élèves, c’est plutôt l’école poulailler !” ironise le syndicat en question. Le Cnapest pense, de son côté, que le temps n’est guère à l’optimiste “toutes les revendications s’exprimées par la corporation sont restées sans suite, pire l’on refuse toujours de traiter avec les syndicats” a déclaré le coordinateur du Cnapest à l’un de nos confrères. La famille éducative à Tizi-Ouzou s’est donc remise au travail des hier samedi, les uns sont satisfaits des conditions de la rentrée, c’est le cas des responsables du secteur au niveau local. Les autres ont en fait une énième occasion pour dénoncer des conditions de traval “déplorables”, les élèves eux ne se posent pas trop de questions, pour eux, la rentrée est synonyme de la fin d’une période faste : les vacances !

A. Z.

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