Les villageois d’Aït Ou Maouche renouent avec leurs coutumes

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C’était une occasion pour réunir et rassembler tous les enfants de ce village et permettre aussi le retour, des familles installées dans les villes, au village natal pour prendre part à “louzéa” qui a toujours constitué une habitude symbolique. Même lors d’une assemblée générale du village, tous les membres ayant l’âge de la majorité sont destinataires de messages les invitant à y prendre part pour discuter des préoccupations constituant les activités villageoises, comme la mosquée qui nécessite aujourd’hui un élargissement, la route du cimetière qui demande à être bétonnée et l’association du village qui n’a perçu aucun sou des autorités concernées. Leurs représentants demandent vraiment des aides pour réaliser les projets envisagés, mais tout ça demande l’aide des autorités locale. En outre, louzéa, est une tradition parmi tant d’autres ayant pour finalité d’assurer la bonne organisation et le rapprochement des hommes les uns des autres dans un environnement social sain et une symbiose aux portées en synergie avec les besoins socioéconomiques les plus élémentaires. Cependant, au sein du village tout donnait l’allure d’une grande fête. Toutes les artères et les ruelles du village ont été nettoyées. Par ailleurs, trois bœufs ont été sacrifiés pour permettre à tous les villageois de bénéficier d’une part de viande qui dépasse selon les organisateurs les deux kilos. En effet, cette louable initiative qui a amené de la joie dans plus de 200 foyers était saluée par tout le monde, surtout que nous sommes au mois de Ramadhan le mois des dépenses et de l’appétence. En effet, selon le porte-parole de ce village, à savoir M. Boubekeur, l’un des initiateurs de cette Louzéa, « C’est toujours un plaisir d’organiser ce genre d’activité qui entre dans le cadre de la réorganisation de notre village, chose qui nous a permis de réunir et de rapprocher nos enfants, notamment en ce mois sacré. En même temps, c’est une bonne opportunité pour passer un message à nos autorités pour qu’elle nous aide à l’amélioration de notre cadre de vie et répondre à nos doléances avec sérieux. Aussi, nous tenons à remercier tous ceux qui ont participé à la réussite de cette Louzéa, notamment l’initiateur de cette cérémonie qui a pris en charge la moitié des frais de cette fête.

Enfin, j’espère qu’il il y aura chaque année des initiatives identiques pour sauvegarder nos traditions « , a-t- il laissé entendre. Par ailleurs, il faut rappeler que cette tradition qui consiste à sacrifier un nombre de bœufs selon le nombre d’habitants d’un village et permet à chaque citoyen d’avoir une part de viande- vise à semer la fraternité, l’amitié et la gaieté entre les villageois. En outre, c’est une bonne occasion pour que leur village reprenne son statut d’antan dans la région. Malheureusement, cette tradition est en voie de disparition dans nos villages, une chose qui est due notamment à la cherté et à la dégradation du pouvoir d’achat. Finalement, cette belle cérémonie qui a réuni la population dudit village a été une opportunité qui va permettre à ce village martyr de reprendre son statut, et n’était-ce la mort tragique du regretté Boubekeur, la cérémonie aurait été encore plus grandiose.

Maouchi Yahia

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