“Pour l’organisation d’un circuit international ici, à Béjaïa’’

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La Dépêche de Kabylie : Quel est l’objectif de votre section ?

Chafik Yousfi : L’objectif premier est l’organisation d’un tournoi international ici, à Béjaïa, qui reste lié directement au volet infrastructurel. Pour l’organiser, il nous faut au moins 6 courts alors qu’on n’en dispose que de 4. Comme on a 3 à 4 athlètes ITF juniors (-18ans) (Fédération Internationale de tennis) qui ont déjà participé à ce genre de compétition à Tlemcen, Oran, Alger et Annaba, alors on veut l’organiser ici et ça sera une première pour Béjaïa. Il faut que l’APC nous aide pour aménager l’infrastructure. Le directeur de la DJS nous a promis une aide dans ce domaine si on maintient notre objectif mais comme c’est un bien de la commune, c’est donc difficile mais on souhaite et on veut bien que les deux structures travaillent ensemble pour l’intérêt de notre club. Le tennis est un sport individuel et il n’y a que 2 joueurs sur un court ce qui nécessite plusieurs courts afin de faciliter le travail des athlètes et celui des encadreurs. Notre objectif est de préserver cette infrastructure car si la France a laissé ce merveilleux site pour nous, on veut bien laisser à notre tour quelque chose pour nos enfants, et par malheur, c’est le seul club au niveau de la wilaya.Donc notre objectif est lié directement à l’infrastructure pour pouvoir organiser ce grand tournoi.

Quelle est la priorité du club cette saison ?

C’est la prise en charge de l’élite dont le club dispose ; on a 4 athlètes cadets qu’il faut préserver et garder. La majorité de nos athlètes sont très jeunes et c’est très délicat, il faut les prendre en charge dans tous les domaines : l’équipement et tout le reste. Malheureusement on ne le fait pas chez nous par manque de moyens car on n’a pas de moyens financiers. On s’en sort grâce aux cotisations de nos athlètes et c’est avec cet argent qu’on paye nos entraîneurs, l’APC nous a donné 20 millions alors qu’à un club de football de wilaya on donne 200 millions. Nos athlètes sont en contact avec d’autres jeunes et participent à des tournois à l’étranger, donc ils sont au courant de la prise en charge des tennis en sous d’autres cieux. Un parent ne pourra pas prendre en charge son fils car ce dernier use une moyenne de 6 paires de chaussures par an pour 6 000 DA l’unité. J’ai de l’expérience car je suis un conseiller en sports, ça fait 17 ans que je suis là et mon père était parmi les premiers à pratiquer le tennis, donc je connais très bien la maison et la discipline. On va faire le maximum pour eux car ils se sont sacrifiés et ont représenté dignement la wilaya.

En parlant de compétition, peut-on connaître le dernier tournoi auquel ils ont participé ?

Cet été, on a joué un circuit de l’espoir à Alger à la fin du mois de juillet lors duquel ils ont pu jouer le masters et ont atteint les demi-finales. Les 1e, 2e et 3e places sont revenues à notre club. Notre athlète cadet,Teciba, a ébahi tous les présents, il a joué même dans un tableau seniors en atteignant les demi-finales. Il a battu le fils de Benhabyles, président de la Ligue d’Alger de tennis en quarts de finale et à la fin du tournoi, le président de la Ligue d’Alger a annoncé que le seul tennisman qui l’a épaté est Teciba, j’espère qu’ils vont le prendre en charge.

Y a-t-il des projets pour cette saison?

Pour la saison sportive 2009, qui commencera pour le tennis “entre le 1er janvier et le 31 décembre”, on veut mettre sur pied une école de minitennis afin de former des jeunes de 4 à 7 ans. On a acheté des filets et des ballons spéciaux, j’espère qu’on va former une relève à condition qu’on nous aide. Nos jeunes sont très sérieux ; on fait en sorte de les éduquer et le sport après. Au niveau de la DJS, ils ont une commission spéciale des jeunes talents, donc ils doivent prendre en charge ces chérubins.

En parlant de culture, les parents vous facilitent-ils le travail ?

Ici, à Béjaïa, on n’a pas cette culture comme à Alger où les parents suivent leurs enfants même pendant les entraînements ; ici, les parents ne s’inquiètent pas pour leurs enfants. Pendant les tournois qu’on organisait ici, plusieurs parents viennent d’autres wilayas pour soutenir leurs enfants et ils ils trouvent les conditions d’accueil très favorables, personne ne rate l’occasion de se déplacer ici. Le tennis est un sport très spécial, il faut commencer tôt si l’athlète veut faire de la compétition, il faut qu’il travaille régulièrement. On dit que le tennis est un sport de bourgeois et qu’il faut de l’argent pour faire ce sport ; chez nous on fait presque du social, pour dire aux gens que le tennis est un sport pour tous. Nous, on veut pas donner l’impression aux gens que ce sport est réservé aux bourgeois.

Je vous laisse le soin de conclure…..

Je lance un appel aux autorités afin de nous aider, A un moment donné, le tennis avait disparu à Béjaïa, et c’est grâce à nous que cette discipline a repris. Si l’on part, ce site deviendra tout autre chose, c’est un joyau qu’il faut préserver : c’est le meilleur site d’Algérie.

Ils doivent prendre en charge l’athlète de l’élite et s’ils ne sont pas aptes à nous aider, qu’on nous dise non.

Propos recueillis par Zahir Hamour

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