Dans son rapport d’expertise adressé à la commune d’Ighram courant avril de l’année 2008, le CTC précisait expressément : “L’ouvrage, tel qu’il est, présente un risque sur la sécurité des personnes qui l’occupent. Nous préconisons sa démolition et la construction d’un ouvrage-remplaçant”. Le même rapport fait état de : “Effritement des bétons et corrosion avancée des aciers de la dalle de préau et le risque d’un effondrement imminent en cas de séisme : présence des traces de l’infiltration des eaux pluviales causant ainsi la dégradation avancées des faux plafonds”. Toutefois, ce rapport qui ne parle que de trois classes alors que le bloc dont il rend compte est de quatre reste vague quant aux raisons ayant induit cet état de délabrement critique d’un édifice public, de surcroît une école. Il énumère deux raisons possibles, à savoir : la vétusté du bloc en question ou le non-respect des normes de construction en vigueur. Un vieux, rencontré sur le chemin de l’école, se voulait plus précis. Il nous dira : “Pour ce qui est du béton et de l’acier, je n’y comprends rien car je suis analphabète, mais concernant le faux plafond sa dégradation est due au manque d’entretien. Une tuile cassée, déplacée par le vent ou lors d’une secousse occasionne des espaces sur le toit par où les eaux pluviales s’infiltrent et dégradent les faux plafonds. Jadis, au début de l’automne on procédait au nettoyage des toits de nos maisons pour permettre à l’eau de s’écouler”.
Il poursuit : “ Bien que j’habite juste à coté de cette école, il y a très longtemps que mes yeux n’ont pas vu un agent d’entretien monter sur le toit de cette école”. L’APC d’Ighram, selon l’un de ses responsables, a informé à temps toutes les parties concernées par ce problème dès la réception du rapport du CTC. Malheureusement, aucune suite ne leur a été signifiée officiellement à ce jour. Néanmoins, le directeur de cette école et l’inspection de l’Education d’Akbou nous ont affirmé qu’ils n’ont pris connaissance de ce problème que le mercredi 10 septembre 2008. Aujourd’hui, les choses sont ce qu’elles sont : une école avec six divisions pédagogiques ne disposant que de deux salles comme infrastructures. Le directeur de cette école est tenu de scolariser tous les élèves, d’achever à temps les lourds programmes d’enseignement et de réaliser un taux de réussite qui ne doit souffrir d’aucun manquement. Quant aux élèves, ils auront une année perturbée quelles que soient les réponses que l’administration apportera à ce problème car elle n’a pas agi au moment opportun.
B. Sadi
