Est-il normal qu’un établissement public du savoir ne soit pas doté du courant électrique après trois années d’ouverture ? Même si la chose parait anecdotique il faut bien le croire qu’elle se passe à Seddouk, la commune de toutes les fables. Il s’agit bien sûr de l’école “cité urbaine” située à la cité Haddouche et mitoyenne du Siège de la daïra. Ce qui est écœurant, cette école primaire construite récemment et ouverte il y a trois ans n’a toujours pas de compteur électrique. La daïra a préféré la dépanner pendant des années. Ce qui est encore surprenant, selon les propos directeur de cet établissement, cette année, la daïra a carrément refusé de leur donner du courant. “Je suis allé personnellement voir le chef de daïra pour lui dire de nous fournir du courant comme d’habitude, il m’a répondu que le Siège de la daïra fonctionne avec une seule phase suite à la coupure d’une autre phase induite par un déterrement de la ligne principale alimentant la daïra par un engin effectuant les travaux à proximité du siège et que cette phase restante suffisait juste pour faire fonctionner les appareils électriques de la daïra”, fulmine ce responsable de l’école en ne sachant pas à quel saint se vouer pour que les autorités locales daignent faire les démarches nécessaires pour l’alimentation en énergie électrique d’une école qui a coûté plus d’un milliard à l’Etat et qui reçoit des écoliers et non des étourneaux, lesquels ont besoin du courant électrique pour la lumière et autres utilisations. La question que le commun des mortels se pose: pourquoi donc ouvrir une école avec l’absence d’une commodité la plus indispensable?
Jusqu’à quand cette école continuera-t-elle à fonctionner sans courant électrique ? Et quand cette panne frappant le réseau principal de la daïra sera-t-elle réparée pour que l’école soit dotée provisoirement du courant en attendant des jours meilleurs ? Enfin le mieux ne serait-il pas du devoir des autorités locales de faire les démarches nécessaires pour doter définitivement cette école en énergie électrique ?
L. Beddar
