n A la veille de la fête de l’Indépendance, la vie quotidienne continue son cours comme si de rien n’était. Il est tout de même curieux et anormal qu’un peuple qui a tant donné pour recouvrer son indépendance tourne le dos à la fête. L’explication de cet état de fait est peut-être à rechercher dans l’exploitation effrénée des années durant de la fibre patriotique par tous ceux qui en ont fait un fonds de commerce juteux. Souvenez-vous du mouhafedh du coin au passé plus que douteux, qui inaugurait son discours par “au nom de un million et demi de martyrs…”. Cette faune de personnages qui a réussi à s’accaparer du passé, à squatter le présent et de là à hypothéquer l’avenir, a fait fuir le peuple, exproprié de sa fête. La canalisation dans des cercles bien définis, de cette dernière, permet également — surtout — à ce que les vérités ne sortent pas. Bonne fête aux miens.
Ouziri