Les propriétaires des terrains inquiets

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Comme notre interlocuteur, ils sont plus de soixante-dix citoyens qui se rencontrent quotidiennement pour demander leurs indemnisations. Toutes les personnes que nous avons rencontrées sont de l’avis de notre premier interlocuteur. “Regardez ! On m’a déraciné plus de dix oliviers séculaires, pour ne pas dire millénaires. On nous a appris qu’un olivier serait payé à hauteur de vingt mille dinars. C’est injuste car il ne faut pas perdre de vue que ces oliviers sont nos seules ressources. Beaucoup d’entre nous ne vivent que grâce à ces oliveraies”, ajoute notre premier interlocuteur. Pour ce dernier, le prix décidé par les responsables de ce projet est de deux mille dinars le mètre carré. “Nous demandons que cette indemnisation soit revue à la hausse. Nous voulons au moins six mille dinars car la plupart de ces terrains sont viabilités comme ceux qui sont situés au lieu dit Oufenane. Les terres sont juste à quelques mètres des réseaux d’assainissement et de gaz naturel, alors que les autres désagréments sont nombreux”, a enchaîné un autre intervenant faisant partie de la délégation qui sollicite une rencontre avec le wali. Ce deuxième intervenant veut nous parler de ces amas de rochers déposés sur les lieux des canalisations. Un autre citoyen nous a fait savoir qu’à ce sujet les responsables du projet leur expliquent qu’une autre entreprise en charge de la remise en place des états des lieux arrivera dès que les travaux de canalisations seront terminés. “Nous appelons les pouvoirs publics à prendre acte de nos doléances déposées auprès des autorités locales”, ont conclu leur intervention les membres du collectif des propriétaires des terrains touchés par ce projet. Il y a lieu de noter que le transfert des eaux du barrage de Koudia Asserdoun de Bouira touchera en plus de la région de Draâ El Mizan celles de Boghni et des Ouadhias. On parle même de la mise en service de ce mégaprojet dès la fin de l’année prochaine. C’est un projet tant attendu par ce versant de la wilaya, lequel souffre énormément du manque d’eau.

Amar Ouramdane

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