Les tarifs des taxis sont-ils réglementés ?

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C’est la question que se pose le citoyen qui, prenant un taxi pour circuler dans la ville de Tizi Ouzou, se voit demander, selon les chauffeurs, soixante-dix, quatre-vingt, cent ou cent-vingt dinars. Et tarif unique pour toute la ville, quelle que soit la distance ’’ yiwet n suma !’’. Alors, ne vous étonnez pas si le chauffeur vous demande, vous rendant par exemple de la gare routière à la ville, à peine quelques minutes, le même tarif que si vous vous rendez à 3 ou 5 kilomètres de là. Cependant, le prix change pour les grandes distances et peut atteindre 500 DA, voire dépasser ce prix. Des chauffeurs peu scrupuleux vont jusqu’à monter le prix des trajets jugés ’’peu fréquentables’’ : Dans telle cité, il y a des voyous, tel coin est fréquenté par des voleurs, ou alors, argument inqualifiable, la chaussée est défoncée, ça abîme les roues ou les amortisseurs. Dans tous les cas, on justifie la hausse excessive des tarifs ! Bien entendu, si vous contestez le ’’chantage’’, le chauffeur indélicat vous dit : “Vous n’êtes pas obligé de prendre le taxi ou ’’aIlez ailleurs !’’ ou, suprême mépris du client’ ’’C’est à prendre ou à laisser” ! C’est oublier que le métier de taxieur est un métier de service public et qu’il est soumis, comme tout autre métier, à des contraintes et à des obligations. Autrement dit, contrairement à ce que l’on croit, le taxieur ne peut pas faire ce qu’il veut, il ne peut pas établir lui-même les tarifs, il ne peut pas refuser de conduire un client à une destination… Aux autorités de faire respecter la réglementation, de protéger les citoyens de l’arbitraire et de l’abus. Après tout, c’est leur rôle !

S. Aït Larba

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