Les plus nombreux, cependant, hommes et femmes de tous âges viennent percevoir l’allocation de solidarité destinée aux enfants pauvres. Revue à la hausse à partir de l’année scolaire 2008/2009, la prime de scolarité devait en principe atteindre les trois mille dinars (3000 DA). C’est, en tous cas, ce que les parents ont cru comprendre en lisant les journaux qui avaient rapporté que la décision avait été prise en haut lieu, lors d’une réunion présidée par le président de la République. Les démunis qui se sont présentés dans les établissements scolaires ont été surpris d’apprendre qu’ils ne peuvent prétendre qu’à deux mille dinars comme l’an dernier. Un responsable que nous avons abordé nous a informé qu’officiellement, les écoles n’ont reçu aucune note dans ce sens. Faisant contre mauvaise fortune bon cœur, les intéressés ne perdent pas l’espoir de voir une note officielle atterrir sur les bureaux des directeurs. Lounis, un agent au CEM, nous a abordé espérant que nous allions satisfaire sa curiosité.
“Tous les journaux ont annoncé le relèvement de cette aide, de mille dinars supplémentaires. Ce qui est de toutes façons, dérisoire mais fait tout de même face à quelques menues dépenses” nous dit-il. Par ailleurs, le problème des enfants ayant redoublé leurs classes se pose, s’agissant de cette action de solidarité. Le père d’un lycéen recalé au bac, ne comprend pas pourquoi on refuse à son fils une aide censée être accordée aux démunis, sans exclusive. “A ma connaissance, on suspend la bourse des élèves qui redoublent leur classe mais on ne doit pas leur suspendre une quelconque autre assistance. Ce serait le sanctionner doublement”, souligne-t-il, avant d’ajouter que suivant cette logique, on lui refusera même les livres. L’afflux de parents est tel qu’un enseignant eut cette remarque pertinente : “Nous aimerions les voir défiler ainsi à longueur d’année pour s’enquérir, aussi, des résultats de leurs enfants”.
A. O. T.
