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Bras de fer entre locataires et transporteurs

C’est ainsi d’ailleurs que les relations entre transporteurs de voyageurs et habitants de la cité, ont dégénéré explique Kamal, un membre du comité de la cité Soulafa “il n’existait pas de lieu où évacuer les ordures ménagères sauf du côté de la route servant de stationnement aux fourgons activant sur les 6 communes de Lakhdaria”. Cette option, bien que regrettable et dont il n’y a pas lieu de se réjouir précise Kamal “n’a été prise par les résidants que par le fait qu’elle permettait aux éboueurs et aux camions d’accéder facilement à la cité.”

Ceci a généré un “état de nervosité extrême” pouvant conduire à une situation explosive car d’une part on avait des résidants qui cherchaient un coin où déverser leurs ordures, et de l’autre des prestataires soucieux de rentabiliser leur activité en tenant propres les lieux.

Mais malheureusement l’altitude de gens “civilisés” voulant dire à peu près “tu restes dans ton coin, et je garde le mien” n’a pas duré dans le temps, selon le représentant de Soulafa “tout récemment les transporteurs ont décidé, de leur propre chef, de stationner leurs véhicules juste sous les balcons des blocs A et B” rendant d’après lui “la situation invivable” aux locataires, lesquels reçoivent la musique non stop “émanant des radio-auto et ne peuvent même plus ouvrir les fenêtres de leurs appartements.”

Il a fallu donc à Soulafa réunir les occupants les plus exposés à ce qu’ils appellent “atteinte à l’intimité des ménages”, dégager les formes d’actions à entreprendre, et déléguer les personnes devant discuter avec les représentants des transporteurs. Précédemment, l’arrêt Soulafa, couvrant pas moins de 11 destinations et une cinquantaine de haltes au niveau des périphéries des hameaux, s’effectuait à l’extrême ouest de Krichiche, une ruelle entourée par Soulafa, le quartier des ex-Cheminots, et la partie accueillant les rails du train. Ce n’est qu’après toute une série de manœuvres pacifiques et sages organisées en direction des transporteurs que la question relative à ce stationnement gênant à été abordée, et traitée pour le mieux, rassure Kamal. “Les prestataires saisis ont regagné leur place d’autant qu’aucune réglementation ne les autorise à agir de la sorte.”

A. Chérif

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