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Les propriétaires des terres réclament leurs actes d’expropriation

Si l’installation de la station de traitement des eaux au barrage de Draâ El Mizan réjouit les responsables du secteur qui trouvent d’énormes difficultés pour une alimentation suffisante de la région en eau potable, la joie n’est pas la même du côté des propriétaires de terrains où a été réalisé ce projet, il y a trente-neuf ans. Lancé en 1969, ce barrage est devenu opérationnel en 1975 avec, une capacité d’irriguer jusqu’à deux cents hectares. Alors que les propriétaires de ces terrains ayant été expropriés n’ont eu aucune indemnisation. Il y a lieu de souligner que certains d’entre eux ont fait partie de la Coopérative des irrigants. Au fil des ans, l’exploitation de cette étendue d’eau est devenue anarchique avec la vétusté des moto-pompes et du réseau d’irrigation défectueux, ce qui a donné un coup dur à cette cospérative est le non paiement de la facture d’électricité qui s’élèverait à cent vingt millions de centimes. Bien que des démarches aient été faites, rien n’a été réglé. Le lancement des travaux du projet de réalisation de cette station a provoqué dès lors la colère des propriétaire. “Nous avons arrêté les travaux durant quelque jours. Mais, connaissant l’importance de ce projet pour la localité, nous avons décidé de laisser l’entreprise tout en faisant des démarches pour régler notre situation.” a déclaré Ammi Ali, l’un des propriétaires. Et de nous expliquer, “nous savons que c’est une urgence. Mais, il faudrait que les pouvoirs publics règlent notre cas. Cela fait maintenant trente-neuf ans que nous attendons nos actes d’expropriation, en vain. Ce sont nos terres et celles de nos ancêtres. Il faut que l’Etat nous reconnaisse ce droit.” Le barrage de Draâ El Mizan, qui n’est pas géré par l’Agence nationale des barrages, s’étend sur une superficie de douze hectares. Si des opérations de déviation des eaux usées deversées dans cet ouvrage ont été réalisées, il n’en est pas de même pour son désenvasement. On dit qu’il l’est à presque 80%. Ceci a fait dire à un irrigant que son désenvasement coûterait presque la même enveloppe financière que pour la réalisation d’un nouveau barrage. En tout cas, même si la situation dans laquelle se trouve actuellement ce barrage n’est pas reluisante, il faut dire quand même qu’il sert toujours à l’irrigation des terres fertiles de ce périmètre notamment quand il s’agit des cultures maraîchères. Déjà quelques hectares de pommes de terre y ont poussé. Le cultivateurs espèrent une saison plus prolifique que la précédente.

Amar Ouramdane

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