610 nouvelles demandes enregistrées

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La formule du logement rural financé à hauteur de 70 millions de centimes l’unité par le Fonds national du logement (FONAL) suscite l’intérêt de la population dans la commune de Darguina.

Les informations obtenues auprès des services de la municipalité font état de plusieurs centaines de demandes de souscription en instance de traitement.

«Nous avons comptabilisé à la fin octobre 2019, 610 dossiers. Chaque jour, de nouveaux postulants viennent déposer leurs demandes, allongeant ainsi la liste des demandeurs», a indiqué un élu de l’APC, qui prévoit une croissance substantielle des statistiques au cours des semaines et mois à venir.

«La pression n’est pas prête de se relâcher sur cette formule très prisée. Tous les indicateurs le laissent présager», subodore-t-il. Mais la contrepartie en aides consenties au profit de la commune reste pour le moins dérisoire, signale-t-on.

«Nous n’avons bénéficié que d’un quota de 40 aides, lesquelles ont été allouées après plus de trois années de gel des programmes», a fait savoir notre interlocuteur, tout en plaidant pour l’octroi de quotas plus consistants.

«Nous avons des candidats au FONAL, voués à une attente éternelle. Leurs dossiers datent de 2013 pour certains et de 2014 pour d’autres, sans avoir de réelles chances d’être pris en charge dans l’immédiat», confie-t-on.

Reste à savoir si le classement des demandeurs est respecté dans le traitement des dossiers. Car à se fier aux déclarations de l’élu, les dernières 40 demandes satisfaites doivent être au moins datées de 2013 sinon plus.

En attendant les responsables de la commune fondent leur requête de revoir à la hausse ce programme sur le cachet rural de leur circonscription. «L’habitat rural est un besoin vital pour faire vivre la campagne et éluder sa désertification. Sans gite, les villageois ne peuvent ni pérenniser l’artisanat ni s’adonner à l’activité agropastoral sur laquelle repose l’économie rurale», souligne un élu local.

Et de mettre en garde : «Si l’État abandonne le soutien à l’habit rural, il y a fort à parier que des cohortes de villageois seront tentés par l’exode vers les grands pôles urbains.»

Nacer M.

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