La Dépêche de Kabylie : Quelle évaluation faites-vous des artistes qui se sont produits jusqu’à présent ?
Mohand Aït Ighil : Mis à part quelques exceptions, le niveau des artistes-candidats est moyen pour ne pas dire médiocre. Ceci est dû à une multitude de raisons, à savoir, le manque de cohérence entre les musiciens et l’artiste-chanteur et le manque de répétitions entre les éléments qui composent les groupes. Ceci est un avis personnel sur la musique sinon, moi, je suis désigné pour examiner les textes chantés ou la poésie.
Voulez-vous dire par là que les artistes-candidats à la présélection n’ont pas reproduit sur scène les œuvres qu’ils ont déposé au niveau du secrétariat du Festival lors des inscriptions ?
Il y a des strophes qui différent entre le texte déposé et le texte chanté, certains par trac et d’autres par manque de répétitions et d’expérience. Cela dépend d’un chanteur à l’autre. Néanmoins, il y a des chanteurs qui ont respecté les textes et la musique. Honneur à eux.
Et pour les autres ? Parlez-nous des arrangements musicaux qu’ils ont produit sur scène.
Certes, j’ai une petite expérience dans le domaine musical à titre amateur uniquement. Pour l’arrangement musical, j’aurais aimé que vous preniez contact avec les autres éléments du jury spécialisés dans le domaine, en l’occurrence, Bazou, Bihik et Boualem Bouzouzou.
Dans ce cas, comment sont jugés, par le jury, les textes chantés et la poésie durant ces présélections ?
Pour ce qui est des textes chantés et de la poésie, l’évaluation est faite sur 4 points, 1 point pour le thème, 2 points pour l’évolution des idées développées et 1 point pour les métaphores employées.
Et les thèmes ?
Nous avons remarqué que les thèmes sont variés. On constate divers sujets. Il y a le social et d’autres sentimentaux, traitant du père, la mère et l’incontournable “Tayri” (l’amour).
Avez-vous des conseils à donner dans le contexte de l’écriture des poèmes ?
L’unique conseil que je pourrais donner est le suivant : il est incontestablement nécessaire de lire et de lire beaucoup.
Propos recueillis par Tarik Amirouchen