L’université face à ses étudiants

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Devant ce flux d’étudiants, que doit faire l’Etat pour assurer, même un tant soit peu, pour garantir le minimum d’infrastructures, d’encadrement scientifique, de conditions d’hébergement et de transport pour les étudiants ? Face à la demande croissante, l’université algérienne semble  » dénuée  » en termes de préparation. Les centres universitaires et campus semblent trop exigus pour accueillir ces milliers  » de futurs cadres « .

Ce manque criant en matière d’infrastructures engendrera, sans nul doute, des effets néfastes et sur les étudiants et sur l’université. Selon des statistiques, des centaines, voire des milliers d’étudiants abandonnent leurs études dès la première année. Cet abandon n’est pas à mettre seulement sur le dos du manque d’infrastructures, l’absence d’un encadrement de qualité pousse inexorablement les étudiants à la défaillance. A cela s’ajoute le manque de perspectives de travail pour les diplômés qui choisissent des métiers libéraux pour échapper aux griffes du chômage. Devant ce capharnaüm qui met les étudiants en mauvais poil, même les conséquences sur le niveau, déjà peu enviable de nos universités, sont à mettre sur le dos des mauvaises conditions dans lesquelles végètent les étudiants. Les résidences universitaires sont devenues, à force de dégradation, des dortoirs où aucun équipement pédagogique, culturel ou sportif ne vient garnir la vie estudiantine. Le cursus universitaire devient, avec la force du temps, une corvée où les extrémismes comme l’islamisme qui prennent naissance et s’accroissent en un milieu sûr.

Ce dernier qui engloutit toute initiative moderniste a, malheureusement, trouvé, aussi, racine dans les programmes d’arabisation forcée dispensés pour les étudiants.

M. Mouloudj

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