Site icon La Dépêche de Kabylie

Sorti du terrorisme, elle attend le développement

Depuis quelques années prendre cette route est devenu possible, sauf que maintenant si cette route n’est plus infestée de terroriste par contre ses abords le sont par les bouteilles de bière vides. Par cette journée du vendredi nous avons donc, en compagnie de Saïd notre accompagnateur pris le chemin vers la commune de Ouacif où nous avait donné rendez-vous Benmedjber Latamen le maire de Ouacif. Créée en 1956 par décret du gouverneur général de France en Algérie à cette époque, la commune de Ouacif regroupait les villages de Tikichout Tikidount, Bouabderahmane, Aït Abbas, Zoubga et Zahloun. Après l’Indépendance, la commune s’est vue adjoindre les douars Ogdal, Koriet, et Bouakache. Ouacif tire son nom de l’oued qui la traverse et du marché hebdomadaire qui s’y tient tout les mercredi (d’où le nom Larbaâ des Ouacifs). Son relier est montagneux, toutefois il existe une petite vallée où est implanté le chef-lieu. Cette vallée est traversée par l’oued prenant sa source au pied du Djurdjura dans la commune d’Aït Boumahdi qui va du sud au nord. La commune compte en plus du chef-lieu une agglomération secondaire constituée de neuf villages (Tiguemounine. Zaknoun, Aït-Sidi Athmane. Tikiohourt, Tikidount, Bouabderrahmane, Aït Abbas, Zoubga, Zahloun) situés longitudinalement sur une ligne de crêtes s’étendant de Tiguemounine à Aït Abbas. Située à 35 km au sud du chef-lieu de la wilaya de Tizi Ouzou, la commune de Ouacif est limitée au nord par la commune de Beni Yenni, au sud par la commune d’Aït Boumehdi, à l’est par la commune d’Iboudrareene et à l’ouest par la commune d’Aït Toudert. En 1984, avec le nouveau découpage administratif, l’ancienne commune de Ouacif s’est vue scindée en trois autres communes qui sont : Ouacif, Aït Toudert, Aït Boumehdi.

Créée en 1987, la daïra de Ouacif regroupe en son sein six communes. En plus de celles déjà citées, on dénombre trois autres qui sont Yattafen, Iboudrarene et Beni Yenni. L’accentuation de déclivité a donné naissance à plusieurs ruisseaux qui se rejoignent en deux principaux oueds qui se rencontrent à la sortie nord de Ouacif. L’attitude varie entre 900 m à Tiguermounine et 350 mètres au chef-lieu. La commune de Ouacif est d’une superficie de 17,17 m2 ; dont la partie agricole utile est de 448 ha, celle labourable 180 ha. Quant à la superficie plantée elle serait de 268 ha, alors que la surface de parcours est de 1 040 ha. Selon le recensement effectué en 2008, la commune de Ouacif est peuplée de prés de 10 137 âmes reparties en quelque 1 150 résidants au chef-lieu et près de 8 300 habitants pour l’agglomération secondaire.

La population en âge d’activité représenterait 43 %. Pour ce qui est du développement de la commune et à l’image de toutes celles montagneuses, Ouacif n’échappe pas aux problèmes quotidiens qui reviennent à chaque mandat. Ainsi même si une certaine volonté existe chez les élus locaux, il est à signaler que les prérogatives limités des élus, ou les dissensions existantes entre eux (les élus) et l’administration pour certaines localités, est un des facteurs qui entrave le développement de la municipalité. En effet et comme toutes les collectivités, les élus locaux se débattent toujours dans les même problèmes à savoir les routes, l’assainissement, l’énergie électrique, les décharges, le manque d’eau, et autres soucis ayant trait à la scolarité des enfants dans leur commune. Si dans le temps “les montagnards” préféraient construire eux-mêmes et sur leur propre terrain, ces dernières années, le phénomène de la “crise de logement” a aussi emprunté ces chemins qui montent vers ces rudes localités montagnardes au vu de l’envolée des prix des matériaux de construction et de ceux de la main d’œuvre qui viennent s’ajouter au problème du chômage… Pour mieux comprendre, toutes ces difficultés nous nous sommes rapprochés du 1er magistrat de la commune en l’occurrence Benmedjber Latamen, lequel a répondu sans détours à nos questions.

M. B.

Quitter la version mobile