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La population redoute le pire

A-t-on retenu la leçon des inondations d’octobre de l’année dernière? La question reste posée et la crainte d’être confronté, encore une fois, aux catastrophes climatiques hante toujours l’esprit des citoyens. D’aucuns se souviennent que le mois d’octobre de l’année dernière avait mis à nu les tares de la cité. Aussi, et encore plus évidemment, avait confirmé le manque d’aptitude des responsables à faire face à de pareilles situations. Ainsi le P/APC de l’époque avait été évincé de son poste par l’ex-wali. Aujourd’hui, avec les premières pluies automnales, les citoyens craignent d’ores et déjà un octobre-bis. Pour preuve, la veille de l’Aïd, soit le mardi dernier, les citoyens du quartier populaire d’Ighil-Ouazoug sont montés au créneau pour dénoncer le laisser-aller des responsables qui, selon eux, n’ont pas pris de mesures préventives à même d’éviter à leur quartier d’être submergé par les eaux pluviales, et ce en procédant à la désobstruction des avaloirs et autres conduites d’évacuation des eaux pluviales. “Chaque année c’est le même problème. Les eaux pluviales posent problème au niveau de notre cité.

Je ne sais pas pourquoi les autorités locales ne procèdent pas à temps au débouchage des avaloirs pour éviter ce genre de situation” déplore un citoyen dudit quartier. Hier à Iheddaden la colère des citoyens s’est déversée dans la rue, ce en procédant à la fermeture de la route menant vers leur localité. Les citoyens mécontents ont accusé les autorités communales de “négligences.” Il est vrai que le problème d’évacuation des eaux pluviales se pose avec acuité dans pratiquement tous les quartiers de la ville de Béjaïa, d’autant plus qu’une étude des services de la wilaya le confirme et détermine dans ce contexte un nombre d’ouvrages pour la protection de la ville. Sur le terrain, ladite étude reste toujours un vœu pieux et n’est, du moins jusqu’à preuve du contraire, qu’un discours d’intention du fait que les habitants de plusieurs quartiers vivent le calvaire à chaque orage. Pour rappel, les intempéries d’octobre de l’année dernière avaient occasionné des dégâts pour un montant global de 1 447 179000DA. Un octobre-bis n’est pas à écarter d’autant plus que rien n’est fait sur le terrain.

Dalil S.

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