Le pouvoir d’achat élimé

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Dans tout le pays, les dépenses exigées par le mois de ramadhan dépassent la “mensualité” d’un simple fonctionnaire d’Etat qui touche près de 25 000 DA par mois, surtout quand elle coïncide avec la rentrée scolaire qui est devenue après les réformes faites au système éducatif un vrai purgatif d’argent dû à la cherté des livres et des fournitures scolaires ainsi qu’à la quantité de ces fournitures qui vont au delà de 3 000 DA pour un simple écolier. En marge de cette saignée, le trousseau que doit porter chaque élève en matière d’habits et de tenues de sport ainsi que les blouses qui coûtent très chère et surtout avec un pantalon à 1 300 DA et des chaussures à 1 500 DA au minimum, et d’autres ‘‘soit-disant’’ faux frais. En somme, le tuteur doit faire face à des dépenses qui avoisinent 7 000 DA en moyenne pour un collégien. Et la famille qui comporte plus de deux personnes scolarisées et qui n’a pas de rentabilité, comme le cas de la majorité des citoyens d’Aghbalou où le chômage bat son plein, est menacée de mendicité et de charité. Malgré les efforts menés par la tutelle pour assurer un bon retour aux écoles, les pauvres — malheureux — font face à une nécessité absolue de denrées alimentaires, qui ont connu aussi des pics dans les prix au cours du mois de ramadan, au point que personne ne peut toucher au luxe de la table tels que les desserts et la viande, et la majorité se contente de l’essentiel pour survivre en ces moments difficiles. En plus, la journée redoutée des parents, l’Aïd El Fitr en l’occurrence, a frappé sur les portes de ces anémiques pour purger les derniers sous épargnés pendant toute une année par prévoyance et économie. Ce qui démontre cette ruine c’est que les marchés hebdomadaires et les quotidiens n’ont pas ouvert les portes à cause de la stagnation de la marchandise. Dans ce contexte, un commerçant nous affirme : “Personnellement, je ne peux pas aller exposer la marchandise, ces jours-là car après toutes ces dépenses de la rentrée scolaire et de ramadan, suivi par l’Aïd, tout le monde est ruiné. Même nous les commerçants, nous nous plaignons de la cherté des produits et nous n’arrivons pas à équilibrer entre le capital de nos articles et les dépenses que nous faisons pour nos maisons”. Bien évidement, si l’Algérie a déjà atteint le mode de vie occidental où l’on trouve dans une famille de cinq personnes deux ou trois actifs pour assurer une vie modeste. Ces pays garantissent des postes d’emploi pour chaque tranche de la société, et les allocations du chômage peuvent leur assurer une vie de luxe ici, chez nous.

Brahim B.

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