Immolation de sept bœufs

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Il y a de ces hameaux qui veillent jalousement et scrupuleusement sur ce maillon — prix inestimable — de la chaîne culturelle que leur ont légué leur ancêtres et que sont les traditions. Aussi, le transmettent-ils de génération en génération à travers le temps. Parmi ces traditions, “tviyitha” et “timechret” sont fort prisées. Ath Sellam, village haut perché dans la commune d’Ighram, est l’exemple-type de ces villages. Chaque année, il célèbre la “tviyitha” dans l’écrin du mausolée de son saint vénéré Sidi Slimane. A l’approche de l’Aid es-Seghir, tout récemment célébré, le village Ath Sellam a organisé une “timechret” pour cette occasion.

La dernière en date remonte à 8 ans. Pour la “timechret” de cet Aïd, 7 bœufs ont été immolés.

“A valeur de 78 millions”, nous précise-t-on. Pour cela, la participation des habitants était de 1500 DA chacun, excepté les démunis qui en ont été dispensés. 30 millions de la caisse du village ont complété la somme. C’était l’occasion de réunir les gens du village, éparpillés. Telle une ruche d’abeilles, la foule s’affairait : couper la viande, la trier, la répartir en parts. La part faisait environ 4 kgs.

Parmi les objectifs assignés à cette pratique, l’éclosion et l’entretien de sentiments nobles tels que l’entraide, la solidarité, la fraternité, l’amitié, le voisinage,… et permettre aussi à tous les habitants de partager le même repas de l’Aid.

“Timechret est aussi organisée dans les villages pour implorer la clémence divine pour une saison pluviale, et après notre timechret, la pluie s’est mise à tomber”, nous disent des habitants de ce hameau.

Taos Yettou

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