Il n’échappe à personne que cette catégorie de la société manque énormément de structures d’accueil. Aujourd’hui, les enfants handicapés ne sont pas tous pris en charge car les quelques centres spécialisés se comptent sur les doigts. “Nous avons un enfant handicapé moteur, mais nous n’avons pas où le placer. Il faut l’inscrire à Boghni ou à Boukhalfa”, nous a signalé un parent habitant la cité de l’Indépendance. Autre constat, en l’absence de ces structures les parents forcent la main aux chefs d’établissements pour inscrire ces enfants dans les classes normales. “Nous n’avons pas les moyens de les prendre en charge.
Il y a des enfants qui traînent en première année primaire des années afin d’être renvoyés chez eux comme ils sont rentrés”, nous a confié un enseignant du primaire. En raison peut-être des statistiques faites dans la région la donnant comme une zone ayant le plus grand nombre d’enfants handicapés, la Direction sociale de la wilaya de Tizi Ouzou a inscrit un projet de centre d’accueil pour Draâ El Mizan. “Le choix de terrain a été fait. C’est à côté du technicum de la ville”, nous a dit à ce sujet un élu. Dernièrement, la DAS a lancé un avis d’appel d’offres pour le lancement de plusieurs opérations dont la réalisation de cette structure. “C’est une opportunité pour toute la région jusqu’à Tizi Ghennif. En tout cas, toute infrastructure est la bienvenue puisque nous avons appris que Draâ El Mizan a bénéficié aussi d’un centre pour personnes âgées. Ce dernier centre est lui aussi d’une importance capitale quand on sait que depuis que l’asile des vieux a été fermé les personnes du troisième âge n’ont plus où aller. D’ailleurs, il nous arrive des fois de voir ces personnes traîner en ville avec leurs baluchons à telle enseigne qu’on se croirait dans un grande ville. Ces personnes viennent des autres régions. On dirait que Draâ El Mizan est leur lieu de prédilection”, nous a éclairé à ce sujet un autre élu.
Amar Ouramdane