Cela dit ils n’ont pas tous rejoints les bancs des amphithéâtres et des salles d’étude.“La rentrée réelle et effective pour tous les instituts aura lieu au plus tard samedi prochain” affirme-t-on lors de notre visite effectuée hier à Hasnaoua. Le vice-recteur de la pédagogie, Metiche Moh Djerdjer, responsable des filières soumises à la procédure d’orientation après la phase du tronc commun n’ont pas encore assuré la reprise et ce pour des raisons évidentes relatives “aux inscriptions de chaque étudiants dans la spécialité qu’il a choisi sachant que les examens du rattrapage n’ont eu lieu qu’au mois de septembre dernier” a-t-il expliqué. “Sinon, a -t-il indiqué, les cours ont pratiquement débuté dans la plus part des instituts.”
Tizi à l’heure de la rentrée
Quoi qu’il en soit, tous le monde s’accorde à dire en tout cas que depuis la rentrée universitaire, la ville de Tizi-Ouzou connaît une ambiance particulière. En effet, force est de constater que les différentes ruelles de la ville des Gênets grouillent de monde chaque jour. “J’ai remarqué que depuis cette rentrée le transport vers les différentes localités” un villageois de Fréha. Il est vrai en fait qu’au niveau la station des fourgons de transport de voyageurs sise à proximité du stade du 1er-Novembre, les bousculades deviennent fréquentes en fin de journée afin de trouver une place dans un fourgon et ce, pour toutes les destinations, Fréha, Azazga, Aïn El Hammam… La rentrée universitaire est-elle pour quelque chose pour cette situation ? Là n’est pas la question. Une chose est en tout cas sûre, c’est que Tizi-Ouzou plus peuplée par rapport à l’été et surtout au mouvement morose qu’elle a vécu durant le mois de carême. La route menant vers Hasnaoua ne désemplit pas pendant toute la journée, comme ce fut le cas hier. Il était, en effet, difficile de se frayer un chemin a tel point qu’on a préféré marcher sur la chaussée et quitter ainsi le trottoir. Le long du chemin, de l’hôpital Nedir-Mohamed jusqu’au portail de l’université. Il a fallu par moment jouer des coudes. Au niveau du portail. Il a fallu faire “la queue” pour entrer. Les agents de sécurité veillent au grain pour éviter l’introduction des extras dans l’enceinte de l’établissement qui grouillait aussi de monde. Il était environ midi, soit l’heure de la bouffe. Une chaîne immense s’est déjà constituée devant le porte du resto. “C’est l’habitude. On doit faire la queue pour accéder au resto et manger”, dira un étudiant. Questionné sur la qualité de la bouffe, celui-ci a estimé que celle-ci est “mangeable” Nous continuons notre tournée. Hasnaoua n’est plus ce qu’elle fut il y a quelques années. Elle a connu des extensions énormes. De nouvelles bâtisses ont vu le jour. Pour parcourir l’ensemble de l’établissement, il faudra peut-être marquer quelques poses par moment. Maispartout, les va-et- vient étaient incessant.
Les étudiants, en groupe de trois, quatre… se promenaient. D’autres préfèrent plutôt s’asseoir. Les bancs installés dans les différents coins étaient ainsi occupés. Si certains visages affichaient de l’enthousiasme d’autres aussi “mine de rien.” Nous venons ici chaque jour que Dieu fait, mais on n’a pas encore entamé les études. Il y a de quoi se lasser…” Indique Sara étudiante en biologie adossée à un mur. “On nous dit qu’on sera affecté dans le nouveau pôle de Tamda soit jusqu’au jour d’aujourd’hui rien n’est encore fait. On attend. Jusqu’à quand on ne sait pas” enchaîna la compagne de cette dernière. Que ce soit au niveau de l’institut littérature, sciences économiques, celui de tamazight, l’atmosphère était pratiquement, la même. L’université de Tizi respire la vie et la nonchalance. Tout le monde n’est en tous les cas pas encore en classe.
Nous quittons les lieux vers 14h. Les encombrements automobiles étaient immenses dehor. Le trottoir de la montée menant vers le centre ville était tout aussi encombré.
M. O. B.
