Le 2e anniversaire de l’assassinat de Aïssat Rabah n’est pas passé dans l’indifférence à Aïn Zaouia, le village natal de cet homme a consacré toute sa vie au service de son pays, avant que les fous de Dieu ne lui arrachent la vie lors d’un attentat le 12 octobre 2006, dans un café où il avait l’habitude de rencontrer ses amis. Avant-hier, à l’initiative de la section locale du FFS, une journée commémorative pour rendre hommage avant tout à leur militant, a été organisée au chef-lieu de la commune de Aïn Zaouia. Et vu la dimension de Rabah Aïssat, acquise l’orsqu’il avait assumé diverses responsabilités, plus particulièrement dans le secteur de l’éducation, professeur de l’enseignement secondaire, puis proviseur avant de s’investir dans la politique en adhérant au FFS, un parti qui l’a placé 2 fois consécutives pour conduire la liste APW, la commémoration a eu lieu en présence de nombreuses personnes issues du milieu politique, notamment les élus APW représentant chacun sa formation respective, ainsi que les P/APC dont on a remarqué une forte présence. Les enseignants du lycée Tamoum ont tenu aussi à assister au recueillement qui a eu lieu au cimetière où repose en paix le défunt à côté des membres de la direction nationale du FFS, conduite par son premier secrétaire Karim Tabbou. Après le dépôt des gerbes de fleurs, successivement par la délégation de l’APW, puis des enseignants et enfin des représentants de l’APC de Aïn Zaouia accompagnés par le premier responsable du FFS, le président du comité du village de Ami Rabah a pris la parole pour rendre hommage à son ami, puisque le hasard a fait qu’ils ont eu le même parcours scolaire.
Toutefois, profitant de cette occasion, il a tenu à faire un appel de détresse pour qu’il y est plus de considération sur le plan du développement de son village, celui où est né Rabah Aïssat. Le président de l’APC de Aïssat Rabah a, de son côté, énuméré toute les qualité du regretté, avant que le chef de file du FFS, M. Tabbou, ne fasse de même en abordant son assassinat qu’il qualifie “d’assassinat politique et que ce n’est pas un fait comme les autres,” car selon lui “le fait de penser autrement, c’est porter atteinte à la mémoire et à la personnalité parce que n’oublions pas qu’avant qu’il soit P/APW, il était beaucoup plus un serviteur du peuple.” C’est après cette allocution que les délégations ont quitté Aïn Zaouia village pour rejoindre la Maison de jeunes où une exposition sur le parcours de Aïssat Rabah a été organisée.
M. H.